5.6.08

Goumois et Ornans le même jour...

... et j'ai même terminé ma journée à Champagnole :-)

J'ai profité d'un reportage dans le Doubs pour visiter ces lieux mythiques pour les moucheurs. Avec bien sûr un côté sentimental puisque j'étais venu là avec mon père quand j'étais gamin et que je lançais mes cuillères pendant qu'il faisait voler sa soie dans les eaux du Doubs et de la Loue. Comme j'étais un peu à la bourre, je n'ai pas pu pousser jusqu'au Moulin du Plain après avoir vu Goumois. Ca sera pour une prochaine fois.

De l'autre côté, la Suisse.

Remarque au passage pour les nuls en géographie dans mon genre : ne connaissant pas le cours du Doubs, ce n'est qu'en me rendant là-bas que j'ai compris pourquoi on parlait tant du "Doubs franco-suisse" entre moucheurs. C'est parce que le cours supérieur de la rivière fait la frontière entre la France et la Suisse (ça, je m'en doutais) et parce qu'ensuite la rivière n'est plus intéressante pour la palm : trop calme.

L'eau toujours à la limite des cuissardes. Il doit y avoir plus d'un moucheur qui finit "gaugé" comme on dit en Haute-Saône...

Je me suis arrêté plus longuement à Ornans. Cette "petite Venise" est magnifique, la Loue est magnifique, les poissons magnifiques eux aussi. J'étais sous le charme - et le soir même mon excellent président (qui habite près de Besançon et que j'espère convaincre de se mettre à la mouche - d'autant qu'un de ses amis dispose d'un kilomètre de la Loue rien que pour lui !) m'a invité à dîner dans un resto d'Ornans au bord de l'eau. Vais-je résister à la tentation de choisir Ornans en couverture du prochain numéro du journal ?

J'avais réussi à me conserver une après-midi pour pêcher, après un rendez-vous à côté de Valdahon (plus précisément à Blamont, où l'on trouve un musée consacré à l'auteur de la Guerre des boutons Louis Pergaut, ainsi que le président de l'Association des maires ruraux du Doubs). J'envisageais de m'arrêter à Vuillafans (dans le cadre du pèlerinage des souvenirs, puisque j'ai retrouvé dans les affaires e mon père une carte de La Gaule Vuillafanaise), mais on n'a pas le droit de pêcher là-bas le vendredi. Drôle de pays !

Pour la peine, cette Loue étant si compliquée, j'ai préféré m'arrêter sur le chemin du retour vers Lyon dans un secteur plus accueillant : Champagnole, où j'ai pu tout de même pêcher quatre heures. Je suis bien sûr retourné au pont de Christian (découvert lors du premier meeting mouche-fr). Beaucoup de pêcheurs et peu de gobages, mais j'ai tout de même piqué une demi-douzaine de petits poissons en sèche.

Je me souviens en particulier de ma dernière prise car il s'agit d'une truite qui avais pris place sur une bordure et avait gobé doucement, une seule fois, sous quelques branches mortes. Sans qu'il s'agisse d'un de ces "jolis coups de ligne" qui font les beaux jours du forum Sorties de mouche-fr, je ne suis pas mécontent de la précision de ce lancer entre les branches. Le soir tombait. Comme ma mouche n'était pas prise, je la fais draguer un peu. Je vois un remous mais la mouche n'est toujours pas prise... Je la fais de nouveau draguer un peu... elle est prise ! Je ferre - en douceur : j'avais eu le temps de m'y préparer :-)

Coup du soir + gobage discret + rivière du Jurô : j'avoue que j'espérais un beau poisson. J'ai même redouté que mon 12 centièmes n'y suffise pas. C'était une très belle truite sur le plan esthétique, mais qui n'atteignait pas les 30 cm. Dommage, mais j'étais tout de même drôlement content de la prendre, celle-là. Et pour la première fois sur une "renarde" d'Olivier Balme - qui ne m'avait pas trop réussi jusqu'ici.

C'était il y a 15 jours. Depuis, le temps est à la pluie et les rivières peu propices à la mouche. C'est ce dernier souvenir de sortie qui occupe mes pensées en attendant la prochaine virée au bord de l'eau... en espérant que ça ne sera pas de nouveau dans deux semaines.

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Et voilà ce qui tombe du ciel à Goumois. Enorme ! Pas étonnant que les truites grandissent si vite :-)


A Goumois, encore... Au début, j'étais content de voir des gobages et des poissons actifs. Mais au bout de quelques minutes, la frustration de ne pas pêcher devient vraiment très forte!