Cette sortie de pêche remonte au vendredi de la semaine dernière. Et j'écris huit jours après, ce qui est assez rare. Je crois que la déception des poissons non pris a été trop forte pour que je puisse l'évoquer jusqu'ici. Bon, j'exagère certainement un peu. En tous cas c'était assez cuisant dans les deux-trois jours qui ont suivi.
L'environnement de cette rivière laisse à désirer... Pourtant je l'aime pour les bonheurs qu'elle m'a procurés et pour ses gobages.
La déception est à la mesure des espoirs. Espoir dans la durée, car ce n'est pas si souvent que je dispose d'une grande après-midi, de 14h à la nuit. Espoir dans la météo, avec un temps beau-couvert. Espoir dans la tranquillité : pas vu un autre pêcheur. Espoir enfin dans l'activité des poissons, puisque j'ai vu des gobages de mon arrivée à mon départ.
Premier gobage, juste en aval du pont. Déjà postée la fois précédente celle-là. Cette fois je ne la fais pas fuir en arrachant mal. Simplement un beau refus, sans qu'elle ne crève la surface.
Ca gobe à droite du rocher qui émerge presque... Déjà pêchée la dernière fois, cette fois pêche aval. Ele monte à la surface : refus ou loupé ? Bah, j'avais ferré si fort que j'aurais cassé à coup sûr !
Déception énorme, donc. J'ai pêché une petite dizaine de gobages bien réguliers sans prendre le moindre poisson. Presque à chaque fois j'ai eu des refus. Donc la preuve que je n'avais pas bien pêché - le temps est loin maintenant où je considérais un refus comme un signe positif. Pourquoi . Je ne m'en souviens plus très bien, mais je suppose que cela représentait le premier contact avec le poisson : je l'avais intéressé et il était monté, c'était le début.
Ces débuts semblent loin maintenant... Pourtant, cet échec est salutaire car il m'amène à m'interroger sur mes faiblesses - ce que je n'aurais pas fait si j'avais pris au moins une truite. En effet, l'un dans l'autre j'avais pêché aussi bien que je sais le faire (d'où une déception concernant mon "niveau"), prenant soin d'être discret, pêchant avec des petites mouches, une pointe fine, essayant de changer de tactique par rapport à la fois précédente : ainsi, j'ai attaqué deux gobages sur lesquels j'avais essuyé des refus lors de la sortie précédente en pêchant aval. J'ai essayé de bien lire l'eau pour avoir de bonnes dérives... et le succès n'étais pas au rendez-vous.
Je regrette vraiment d'avoir été seul, sans l'un de mes camarades expérimentés pour me donner une piste pour résoudre mes problèmes. La première difficulté réside dans l'interprétation du problème. Je crois que certains des refus n'en étaient pas et qu'il s'agit en fait d'un problème de ferrage. Exactement ce que j'avais vu avec Christian l'an dernier. Il était vraiment perplexe car je n'avais pas pris des poissons que j'aurais dû prendre, et a conclu finalement que je les attaquais de trop loin.
Aujourd'hui, je pense que ce n'est qu'une cause indirecte : les attaquant de loin, le ferrage est plus compliqué parce que j'ai plus de ligne sortie. Or, dans des situations de courants compliqués et donc de risque de dragage, je pose trop détendu. Le temps de résorber le mou dans la ligne... le poissons a recraché. Ou je casse au ferrage par précipitation : dans ce cas, pas question de se contenter de lever la canne.
Donc voici le résultat de mes cogitations : il faut que je perfectionne mon lancer, pour éviter trop de mou mais en en conservant suffisamment. Essayer des dérives moins longues, par exemple. Peut-être essayer de pêcher plus près lorsque la situation le permet. Et ne pas pêcher seul !
Voilà pour le bilan : encore plein de progrès à faire. Ce qui ne me surprend pas finalement. Et puis, je n'ai pas à me plaindre jusqu'ici, avec une très belle saison 2005. Donc une fois de plus, comme à chaque sortie, je vais remettre mon ouvrage sur le métier.
Pour mémoire : toute l'après-midi à la filature, presque jusqu'en haut, puis soir et pré-coup dans la forêt.
17.9.05
Gère (10) - Gobages et déception
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2 commentaires:
Rapelles toi mon cher Hervé les "conseils" que je te donnais au début de notre rencontre... ne pas attaquer le poisson de trop loin mais au contraire soigner l'approche et les posés.... il est cependant tout à fait possible que les poissons surpêchés toute cette saison commencnet vraiment à connaitre la musique et se méfient encore plus mais quand même je me dis que si tu as eru des montées courtes les poissons étaient faisables..
Allez la saison se termine tu vas pouvoir "digérer" toutes tes impressions de l'année et les mettre à profit pour la saison 2006
@+
Philippe
Nous sommes bien d'accord ils étaient faisables et c'est bien pour cela que cette sortie me reste en travers de la gorge !
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