A 13h, comme tous les jours de cette semaine, il se lève et prend son équipement. Le fouet est posé près de sa fenêtre. Le reste de son matos est toujours dans son cartable bandoulière : il a oublié de l'en retirer hier avant de rentrer chez lui.
A 13h10, notre pêcheur (puisqu'il faut bien donner un nom au héros de cette histoire, appelons-le Cabots-Predator) se penche au-dessus du parapet pour voir si ses partenaires de jeu sont au rendez-vous. Oui, devant la pile et sur le côté, surtout des moyens mais il passe de temps en temps un plus gros spécimen.
Cabots-predator (disons plutôt C-Predator pour faire court) monte son équipement. Il choisit une mouche qu'il a montée la veille au soir : une Twilight Pupa RM blanche. Il vise l'endroit où ont le plus de chances de se tenir les gros. Premier passage : trop court. Second passage : gobage ! Ferrage ! Combat ! Casse au bout de deux secondes !!!
'taiiiiiiiiin ! Le cri de C-Prédator résonne dans la nuit (euh non, en fait il est 13h15 mais ça fait tout de même plus classe que "raisonne dans le jour", non ?)
C-Predator commence à se demander si son nom n'est pas en réalité Casse-Predator... (voir l'épisode d'hier des aventures de C-Predator) Il est vraiment furax, d'autant qu'il était déjà sérieusement énervé d'avoir loupé un moulinet réservoir pour lequel il était en train de négocier sur gobages.com et qui a été vendu avant qu'il ait conclu.
Mais il en faut plus pour terrasser C-Prédator. Aussitôt, il remonte une mouche identique et il relance. Et il relance. Et il relance. Et il relance. Et... bon, je vous laisse imaginer la suite. Apparemment, le gros combat de tout à lheure a fait fuir tous les poissons. C-Predator est de plus en plus énervé.
- Euh, pardon C-Predator, mais si tu veux éviter de casser il faut que tu te désénerves, dit une petite voix au plus profond de lui.
- Ouais ouais, répond C-Prédator.
- Enfin, moi ce que j'en dis..., reprend la petite voix.
- Ouais, ouais, justement, tu sais ce que je pense de ce que tu en dis, conclut C-Prédator.
Eh oui, C-Prédator est vénèr et il n'y a rien à y faire. Ah si : un poisson vient gober la nouvelle mouche qu'il a choisie, une essaim. Aussitôt C-Prédator se calme. Pas de casse, il ramène tranquillement le poisson - qui comme souvent est suivi par un de ses congénères. 25 cm.
- Peut mieux faire, dit une petite voix. Celui de tout à l'heure, là, il était nettement plus gros me semble-t-...
- Fais gaffe la petite voix, viens pas m'énerver maintenant ! interrompt C-Prédator
Et hop, ce qui devait arriver arrive : nouvelle casse.
- 'taiiiin !
- pas la peine de de me le dire, C-Prédator : tu as encore cassé, dit la petite voix avec un poil d'ironie dans sa petite voix.
Pire : de nouveau, les poissons ont disparu.
Il est temps de retourner au bureau. Mais C-Prédator ne peut se résoudre à rester sur cet échec. Il change de mouche une nouvelle fois, monte une vieille cervilièvre d'Olivier Balme - une originale. Quelques poissons sont revenus, il va les pêcher à vue, exceptionnellement. Premier passage : un petit chevesne s'approche, suit la mouche puis s'éloigne. C'est la meilleure, ça, pense C-Prédator, un petit cheucheu qui snobe une mouche de grande classe !
C-Prédator lance, relance, rerelance, re-etc. Les passages sont corrects mais les poissons ne semblent pas vouloir lever la tête. Et puis ça y est, la mouche est gobée... Ferrage... Combat... Casse ! Meuh non, c'est une blague, pas casse : vous avez lu le titre de ce texte, cette histoire doit se terminer bien.
D'instinct, C-Prédator relâche la tension de la ligne et laisse le poisson se battre tout seul. Contrairement aux prises de ces derniers jours, ce chevesne plonge vers les profondeurs de la Saône - classe, ça aussi, "les profondeurs de la Saône", presque aussi bien que "le cri résonne dans la nuit", naan ?
C-Predator le remonte tranquillement, en prenant son temps même s'il sait qu'il devrait déjà être en train de bosser. C-Predator n'est plus du tout énervé, pour tout vous dire. Quand il voit la taille de l'engin (naan, pas la taille de son engin, ça il la connaît) - quand il voit la taille de l'engin (plus de 40 cm comme c'est indiqué dans le titre - faut suivre ! Bon je peux reprendre ?) Quand il voit la taille de l'engin, C-P se dit qu'il a de fortes chances de perdre sa mouche : il n'a pas d'épuisette et la rivière est 50 cm plus basse que la berge. Donc il sort ses poissons en tenant la pointe. Avec ce morceau, qui continue à se battre, il y a peu de chances que le 14/100 résiste.
Alors C-Prédator décide d'utiliser l'anneau de pointe de sa canne comme dégorgeoir : il ramène tout le bas de ligne, enfonce le bout de son fouet dans la gueule du chevesne et décroche celui-ci.
Il ne l'a pas touché, n'a pas pu le mesurer alors que c'est le plus gros cheucheu qu'il a jamais pris, mais tant pis : C-Prédator est serein maintenant. Prêt pour de nouvelles aventures.
14.10.05
QdS 8 - Un 40+ pour terminer la semaine
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7 commentaires:
Slt C-predator :-),
Tout arrive à qui sait persévérer ;-D :joli coup de ligne, ... aussi redynamisant qu'une bonne sieste tes sorties de mi-journée!
Euh,... y'a quand même un problème pour que tu casse comme çà aussi souvent???Nan?
Et n'abuse pas du coté obscure de la force.
Tu as raison, il y a un problème. J'en étais presque à incriminer le fil de ma pointe, s'il n'y avait eu cette dernière prise.
En fait j'ai l'impression qu'il ne faut pas essayer de brider tout de suite ces poissons mais les ferrer puis de les laisser se remuer tout seuls.
L'avenir et les prochaines aventures de C-Prédator diront si c'est la solution !
je suis mort de rire.Au fait tu avais pris quoi avant ta sieste.Tu nous fait quand même des rêves bizarre NAN!!!!
Vivement les nouvelles aventures de C.Prédator.
Toy, le pire c'est que ce n'est même pas un rêve ! Et puis l'aprem au boulot pas question de faire la sieste!
Salut Hervé,
Contraiement à toi, je passe régulièrement voir les nouvelles de ton blog ! ;o)
D'ailleurs cette petite sortie de C-Prédator est l'un des articles que je préfère ! J'aime beaucoup te lire, tu as un talent pour écrire qui me fait défaut...
A bientôt
Sylvain
Salut Sylvain,
Merci de ton commentaire, d'abord pour son contenu mais aussi parce qu'il signale que tu passes ici de temps en temps : impossible pour moi autrement de le savoir...
Avis aux autres "visiteurs inconnus", alors ! Vous n'avez plus qu'à en faire de même :-)
H+
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