Maudits waders ! Il faut vraiment que je m'équipe car ceux que j'ai sont décidément trop épais, lourds et rigides.
Il était une fois une journée découverte au canal de Miribel : ma "conscience environnementale", pourtant assez peu développée jusqu'ici, m'avait trop démangé pour que je parte seul pour la journée à Virieu (à deux au moins, cela divise de 50 % l'essence brulée - ainsi que le péage, d'ailleurs, mais ce n'est pas le propos). Je m'étais décidé au tout dernier moment à ne pas y aller, ayant finalement pensé à une autre possibilité toute proche : l'exploration d'un secteur du canal que je ne connaissais pas vraiment (là où on ne peut pas aller en voiture, en remontant vers les tennis ;-)).
Il n'avait pas plu depuis plusieurs jours, l'eau était basse et transparente à souhait pour une pêche à vue. Prévoyant à la fois de marcher pas mal et de crapahuter sur les berges, je n'enfile donc pas mes lourds wads. Dès que c'est possible, je préfère pêcher sans entrer dans l'eau. Pour des questions de discrétion mais surtout de confort : je suis tellement plus à l'aise avec mes chaussures de marche et un jean.
Mais où étaient les petits chevesnes ? Car je n'en ai pas vu un seul en-dessous des 40 cm ce jour-là - la plupart étant plutôt dans les 50-60 cm. Bien sûr, ça m'a rendu fou. D'autant qu'ils gobaient pas loin de la berge, les pépères. Sur un secteur ralenti, ils devaient être une dizaine à la queue leu leu, à aspirer des émergentes et des petites éphémères jaune crème à cinq mètres de la rive. Slurp... Slurp... Slurp. Ronds délicieux et obsédants :-)
Mais pas moyen d'en toucher un seul : les berges dans ce secteur sont soit trop raides, soit trop encombrées - et généralement les deux à la fois. Je n'ai donc pu m'approcher de l'eau qu'à deux reprises (et encore : au prix de glissades, chutes et moult égratignures ou épines de petites ronces bien sèches dans les mains). La première fois, seule l'arbalète était possible et je n'atteignais pas la distance nécessaire. Bah, ça m'a tout de même plu de jouer au sioux pour soigner mon approche. La deuxième fois, toujours impossible de fouetter mais je m'en suis sorti -très difficilement- avec de petits roulés latéraux. Trois fois, le poisson que je visais a senti le coup et a remonté le courant.
J'ai eu plus de chance avec un poisson qui remontait de l'aval et s'est un peu approché de la berge. Tant bien que mal j'envoie ma mouche dans son secteur. Il s'en rapproche, s'en rapproche, s'en rapproche, ouvre la gueule... Je ferre... et rien ! Je m'en suis voulu d'avoir ferré trop tôt, mais je crois finalement que c'était un refus - peut-être parce que j'utilisais un sedge foncé plutôt qu'une imitation d'éphémère.
Ah, si j'avais pu entrer dans l'eau pour tenter les chevesnes qui étaient au-dessus et qui continuaient à gober avec régularité. L'eau était limpide, je voyais bien qu'à cet endroit j'aurais pu m'avancer -ne serait-ce que d'un mètre- pour pouvoir fouetter. J'ai maudit ces waders trop lourds que je n'avais pas enfilés. J'ai maudit mon peu d'a-propos : j'aurais dû retourner les chercher à la voiture, malgré la distance et la fatigue : une telle concentration de beaux chevesnes gobeurs, ça ne se voit pas tous les jours. J'ai maudit ma capacité d'adaptation réduite: dès que j'ai vu ces chevesnes j'aurais dû retourner à la voiture et abandonner l'exploration. Et j'ai encore maudit ces foutus wads, cause de tous mes malheurs.
C'était il y a 3 semaines. J'en parle avec Jean-Marc au téléphone la semaine passée, pour lui décrire le magnifique spectacle de ces gros chevesnes alignés. Il me raconte qu'il en a vu lui aussi sur l'autre rive. Il s'est équipé, est descendu dans l'eau très discrètement une quinzaine de mètres en aval. "Dès que je suis entré dans l'eau, les gobages ont cessé. Pas moyen d'en piquer un seul". Ah, si Jean-Marc lui-même n'en a pas pris, cela relativise ma déception : je ne suis pas passé à côté d'une pêche facile à cause de ces waders. L'un dans l'autre, je m'en suis même peut-être bien tiré.
N'empêche, il faudrait bien que je m'équipe de nouveaux wads un de ces jours.
29.11.07
Canal de Miribel - Maudits waders !
1.11.07
Montage : le cousin de Sanfroi
Montage d'un Tipule (mouche-fr).
Il est fort, ce Sanfroi (mais pas aussi fort que son excellent Cognac ;-). N'empêche, ces petites papattes en faisan ne doivent pas faire long feu dans la gueule d'une grosse arc de réservoir...
Une alternative intéressante : corps détaché en foam, pattes en Maxima...
Ici aussi: corps détaché en chenille, ailes en Z-lon et pattes en nylon. Je ne vois pas l'intérêt du hackle parachute...
D'après ce que je comprends, le tipule est surtout utilisée en automne. Il est un peu trop tard pour cette année. N'empêche, je vais essayer d'en monter un ou deux pour voir...
Bilan en demi-teinte de ma saison rivière 2007
Il est temps de m'y coller, même si j'ai l'impression de n'avoir rien à dire. (En plus, contrairement à certains de mes camarades, je ne vais la jouer ni photo ni vidéo - ni mois par mois !) Je reste sur l'impression que j'ai très peu pêché cette année. Allez, je vais aller regarder : qu'au moins ce blog serve à cela ! Vérifications faites, voilà:
- Gère : 3, pas dans les meilleures conditions!
- Azergues : 1
- PRA : 4, sans conteste mes meilleures sorties de l'année
- Albarine : 1
- "Azergues" : 1
- Quais de Saône : 4, mais ces "pauses déjeuner avec mes copains chevesnes" ne comptent pas vraiment !
Bref, il manque par rapport aux années précédentes quelques bonnes sorties sur le Guiers, l'Albarine et la BRA. La faute notamment à mon récent engagement politique : je me suis retrouvé à distribuer des tracts sur les marchés pour les présidentielles et les législatives, au moment où les conditions de pêche étaient les meilleures !
Pour la fin de saison, ce n'est pas la politique mais mes nouvelles fonctions de président des parents d'élèves qui m'ont éloigné des rivières... En plus de cela, il a fallu compter avec un temps particulièrement pourri cette année, avec beaucoup de crues.
Moralité : je ne sais pas si je dois considérer 2007 comme une année creuse ou si elle préfigure les années à venir, plus équilibrées entre plusieurs activités et donc moins consacrées à la pêche... Est-ce forcément une mauvaise chose de savoir que la palm devient plus un plaisir qu'un besoin existentiel ? Peut-être ai-je résolu quelques petites choses de ce côté-là.
Je ne dois pas être trop négatif, j'ai connu de bons moments:
- Ma "truite-record" (on ne se moque pas!) de 40 cm en NAV sur la Gère,
- un moment magique sur la PRA en fin de journée : plus de temps à décrocher les truites et à sécher ma peute qu'à pêcher !
- un week-end d'ouverture entre copains sur l'Azergues - pas très fructueux mais vraiment sympa,
- toujours plus d'aisance au montage,
- le montage de ma première canne.
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