30.4.08
Haute-Azergues : encore
Je ne m'attendais pas à revenir si vite sur la Haute-Azergues, mais les rivières de la région étant toutes impêchables, ce choix s'est imposé - suite à une proposition de Jean-Marc : finalement, tant qu'elle n'est pas touchée par la fonte des neiges, cette rivière offre une bonne solution de repli. Les deux heures de route, finalement, ne sont pas si longues lorsqu'on roule avec trois autres moucheurs :-) Et une voiture bien remplie partage à la fois les péages et le CO2.
La météo annoncée n'est pas formidable : températures froides et pluie dans l'après-midi. Mais ça nous suffit. En fait il ne fera pas si froid et il ne pleuvra qu'en fin de journée. Nous n'avions pas prévu, en revanche, le vent qui ne nous quittera pas de la journée et compliquera bien notre pêche.
Je démarre en NAB sous mon pont, histoire de me mettre en confiance. Il faudra le temps : le vent perturbe les dérives et je ne toucherai mon premier poisson qu'au bout d'un moment, lorsque j'aurai changé de position afin de ne plus pêcher latéral mais aval, dans le sens du vent. Je sors deux farios 30+ et une arc bien colorée de 45 prise au fond du trou, sans voir l'indicateur.
Cette mise en jambe assurée, je remonte vers le parking pour faire le plat en noyée, bien décidé à enfin concrétiser. Cette fois, j'ai monté un train spécial Pelletier : une noire non plombée en pointe, etc. J'avais oublié que le parcours ne se pêchait qu'à deux mouches... Mais je n'ai pris que sur deux mouches ! La sauteuse et la mouche de pointe - et je perdrai l'intermédiaire dans des rochers. Donc résultat des courses : mes deux premières truites en noyée :-)
Elles ont mis du temps à se décider, ne prenant qu'en bas du plat. Pourquoi à ce moment-là et pas plus tôt ? Peut-être un peu moins de fond ? Peut-être parce que j'avais sorti plus de soie ? Impossible à dire. J'ai encore tout à découvrir en noyée. Mais j'ai maintenant le pied à l'étrier, je vais poursuivre l'apprentissage avec plus d'enthousiasme - même si ces petits poissons ne m'ont pas procuré de grandes sensations.
Pour le repas, nous nous sommes allumé un petit feu - que j'entretiendrai avec Thierry tout l'après-midi. Mine de rien, se dégeler les doigts fait beaucoup de bien.
Je découvre l'amont de ce parcours après le repas, avec un spot qui mériterait le nom de "couloir des gobages". Il pleut et il vente, mais je piquerai tout de même une dizaine de petites truites (toutes du même format, 20 cm environ) à l'aide de la même peute. Un score à la Jean-Marc ! J'étais au début en ORL, sans résultat. Cette peute les a vraiment séduites : souvent, je perdais la mouche de vue, mais lorsque je ferrais au gobage il y avait un poisson au bout de la ligne :-)
Fourbu, refroidi, je ne prolongerai pas la pêche très longtemps. Je m'endormirai même au retour. JC n'étant pas là, il fallait bien que quelqu'un s'y colle !
Ajout du 10 mai : A midi, nous avons eu droit à un cours de lancer en vidéo de Jean-Marc...
Vidéo disponible sur Mouche-Fr
NB : format pour publication dans blogger : 400 x 302
29.4.08
Clin d'oeil : socialisme et palm
Un nouveau clin d'oeil à la palm, découvert cette fois dans l'Hebdo du PS - qui traînait sur la table de cuisine, d'où les taches... Je vous laisse trouver ce qui peut évoquer la palm dans cette page :-) Pour moi, c'est d'abord un beau souvenir du premier Meeting mouche-fr et d'une sortie mémorable avec Christian, Rabotte, Matthieu et Xav. J'espère qu'il ne se confirmera jamais que c'est le véritable emplacement d'Alésia : cela attirerait trop de touristes.
13.4.08
Ma première truite : en Ecosse !
J'ai pris ma première truite lors d'un voyage familial dans le Royaume-Uni qui nous avait emmenés jusqu'en Ecosse. C'était l'été qui précédait mon entrée au collège. J'avais donc 10 ans et demi.
Ma mère a récemment retrouvé un souvenir de ce voyage - et de cet exploit ! Il s'agit d'une carte envoyée à mes grands-parents :
Je me souviens du coup : c'était une petite rivière et j'ai pris ce poisson dans un courant. Comme le raconte ma mère, j'étais heu-reux :-) Si heureux que dans cette petite carte elle l'écrit à deux reprises ! Mon père, homme intègre, respectait la maille sans coup férir. Mais le fait de devoir relâcher ce poisson n'a rien retiré à mon bonheur.
Dire qu'il m'aura fallu attendre vingt-cinq ans pour prendre une deuxième truite. Cette fois à la mouche :-) Que de temps perdu. Et que de chemin parcouru ces cinq dernières années... C'est peut-être pour cela que prendre une truite reste un événement magique pour moi. Mon coeur de petit pêcheur de 10 ans s'emballe toujours toujours lorsqu'il sent un poisson résister au bout de la ligne.
4.4.08
La BRA, ça se mérite...
(Mince, toutes mes photos ont disparu ! Un peu de patience, je vais tout remettreen place)
Les niveaux de la BRA semblaient vraiment trop importants. Bah, je me suis promis cette année de me concentrer sur cette rivière, alors toute sortie est bonne à prendre - ne serait-ce que pour mieux la connaître. On dit toujours que cette rivière se mérite. Je vais donc faire en sorte de la mériter.
Arrivé au bord de l'eau à Pont-de-Chazey, je découvre à quoi correspond un débit de 270 m3 : énorme ! Et donc impêchable, sauf peut-être pour ceux qui la connaissent très bien et savent où aller en fonction des niveaux, comme me l'avait expliqué Philippe lorsqu'il sortait avec les dirigeants de l'UPRA. Mais pour moi le verdict est sans appel : pas la peine d'essayer. Mais que cette rivière est majestueuse dans sa puissance !
J'en profite donc pour faire un peu d'exploration, du côté du coin indiqué par Alex pour les moments difficiles. Je trouve un accès : ah oui, très prometteur (Merci mon Poussin, je t'en reparlerai). Mais l'eau est si haute que je ne peux pas explorer. La carte IGN montrait un second accès, que je ne parviendrai pas à trouver - mais je tombe sur un très joli petit affluent... Indiqué "pêche privée" bien sûr :-(
Donc une sortie pas inutile : je prends mes repères. Et je profite de la rivière du beau temps. Pas de pression.
Tout de même, j'ai envie de pêcher ! Je n'ai même pas encore monté ma canne :-( Je me dirige donc vers un autre petit affluent, la fameuse PRA que j'ai beaucoup explorée avec Jean-Marc l'an dernier. Jusqu'ici, je n'y ai jamais pris de capot. On peut toujours espérer. Mais quand je me gare près du collège, je découvre une rivière plus grosse que prévu. Je ne vois pas trop comment je pourrais m'y prendre. Cependant, l'eau est belle, juste un peu chargée.
Je remonte vers mon spot favori et monte enfin ma canne après être allé voir la rivière. Aucune activité : ni mouches ni gobages... Je monte une de mes "cervilièvres" (modèle Mouches Cévenoles n°30). Cette mouche a toutes les qualités :
- elle flotte bien sans flotter haut (corps en lièvre, aile en cervidé)
- elle est très visible (toupet clair formé avec la base des poils de cervidé)
- elle plait aux truites (ainsi qu'aux chevesnes !)
Je commence à pêcher l'eau en aval du pont quand démarre une éclosion, qui s'intensifie doucement. Ah, ça pourrait donc sourire :-) :-) Ce ne sont pas des grosses march brown, plutôt des petites éphémères claires. Pourtant, toujours pas le moindre gobage :-( Va falloir pêcher l'eau et ce n'est vraiment pas ma spécialité.
Je passe sur les détails, notamment cette truite que j'ai vu sauter à un endroit que j'avais identifié comme intéressant, la zone de calme entre les courants entre les deux arches du pont (sens de l'eau : +1), et qui ne montera pas sur ma mouche (ça drague très très vite), la pierre autour de laquelle je prends trois truites après avoir cassé au ferrage sur la toute première. Un bonheur simple et le plaisir d'avoir "lu" qu'il y aurait du poisson à cet endroit-là. Il y en avait aussi sûrement ailleurs, que je n'ai pas fait monter... Il y a encore du pain sur la planche, tant mieux :-)
Je réussis par attraper l'une de ces mouches. Ce ne sont pas des march browns mais, si j'en crois une récente discussion sur mouche-fr, des baetis rhodani. Pas très grandes. Les truites sont pourtant montées sur mes cervilièves h14, alors qu'un h16 aurait été plus juste.
Je passe aussi sur un nouvel essai improductif en noyée. La prochaine fois, je change de train ! Celui que j'utilisais a en effet fini dans un arbre, non loin d'une monture de vairon...
Je termine en nymphe au fil, sans le moindre succès... jusqu'au moment où je laisse ma ligne trainer dans l'eau. Lorsque je la ramène, la nymphe (une grosse chamoisine) forme un sillage important. Une truite s'en empare bruyamment et je casse en ferrant par réflexe !
Je ne pourrai plus dire que je n'ai pas de chance en noyée.