23.8.06

Vacances : 3 semaines d'abstinence

J'aurais pu glisser dans le coffre de la voiture le matériel indispensable pour la pêche, mais j'ai renoncé pour plusieurs raisons :

- évidemment et avant tout pour des raisons familiales : c'est toujours compliqué matériellement puisqu'une sortie nécessite de mobiliser la voiture alors que Fabienne en a besoin pour les activités des filles. Outre ces questions pratiques, parce que dans le fond la pêche n'est que "tolérée" dans le temps familial en vacances. Celui-ci est d'abord consacré aux filles et ensuite à ceux qui ont besoin de repos réparateur, ce qui était bien le cas pour Fabienne cette année. Dans ce contexte, la palm passe évidemment au dernier plan. C'était acceptable pour trois semaines, surtout lorsque celles-ci sont en principe les moins intéressantes de l'année. Si en plus ça peut procurer des bons de sortie pour la rentrée, le calcul n'est finalement pas ridicule...

- je sais que si j'envisage une sortie je vais être obnubilé par celle-ci et vivre dans l'attente de ce moment... alors que celui-ci risque toujours d'être décevante. Primo parce que la pêche est par essence aléatoire (particulièrement pour quelqu'un qui ne maîtrise pas trop son sujet!). Ensuite parce que les conditions météo sont elles-mêmes imprévisibles. Enfin parce que c'est encore plus hasardeux sur des rivières que je ne connais pas.

- toujours dans le registre des raisons pratiques, parce que nos hébergements n'étaient pas prévus pour la pêche. Blonvile évidemment. Et puis notre maison d'hôtes en Lozère était loin des rivières (le Causse de Sauveterre, calcaire et perméable, est le seul coin de Lozère qui ne regorge pas de cours d'eau).

- et finalement un peu par bêtise/étourderie : nous avons décidé au dernier moment de ne pas passer la dernière semaine à Megève - alors que j'avais prévu là-bas une sortie réservoir sympa. A l'origine, j'avais donc imaginé que l'abstinence serait limitée à deux semaines.

Evidemment, je n'avais pas vraiment laissé toute la pêche à la maison puisque j'avais emporté quelques bouquins achetés tout spécialement: Itinéraire d'un pêcheur à la mouche, de Robert Traver, et Still life with brook trout, de John Guierach. J'avais volontairement laissé les bouquins portant sur la technique, histoire de prendre un peu de distance avec la pratique de la pêche.

Résultat : vraiment dur au début, les bouquins m'ont été indispensables. Et puis c'est devenu moins douloureux - même si je me suis mis à relire le Guierach et que j'aurais bien aimé qu'un magazine paraisse (mais je les avais déjà!). Bien sûr dès que j'approchais de l'eau j'essayais d'y trouver des truites. J'étais heureux d'en voir à La Canourgue, et pas que dans la réserve. J'ai également fait monter une truite sur une sauterelle dans le Tarn et dans un torrent dans l'Aubrac. J'ai aussi appelé JC pour prendre des nouvelles de la pêche au pays lorsque j'étais en Normandie, puis de nouveau en Lozère pour organiser une sortie pour mon retour.

Car, rentré le vendredi après-midi, j'étais dès le samedi à 7h au bord de la Gère. Abstinence n'est pas désintoxication !

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