Les Fontaines: merci à Cédric

Parmi les moucheurs que je connais, Cédric fait partie des plus généreux. Jamais avare d'un conseil, il n'a pas hésité à perdre une demi-heure pour m'aider à préparer mon matériel lorsque je suis arrivé.

Faut dire que je croyais utiliser un bdl "spécial formule csfly", alors qu'en fait j'avais oublié que je l'avais allongé d'un brin de 50 centièmes, et peut-être bien allongé les autres brins aussi. Pourquoi ? Un moment d'égarement sans doute ! Je suppose que c'était pour le rallonger pour la rivière d'Ain. Bad idea...Cédric m'a expliqué que pour l'allonger il valait mieux le faire côté pointe.

Au passage, une info très intéressante: il m'a expliqué qu'un brin de nylon était plus résistant à mesure qu'on l'allongeait, car il est alors plus élastique. Il m'a conseillé de ne pas descendre sous 1m de long pour la pointe.

Cédric utilisant le même bdl a trouvé le mien un peu louche car trop long et me l'a donc raccourci en upprimant mon brin de 50 centièms et en refaisant une épissure pour raccorder la soie au 45 centièmes - ce que j'aurais été incapable de faire au bord de l'eau. Résultat: le bdl a immédiatement gagné en dynamisme et donc moi en précision - même s'il y a beaucoup de travail pour moi de ce côté-là. De ce point de vue, la sèche me semble plus facile.

Merci également pour ses nymphes "magiques" car très prenantes - une formule de montage que je ne divulguerai pas ici ! Super efficaces. Ce qui est formidable, c'est qu'il a trouvé celles qui fonctionnaient ici en faisant des essais. Aujourd'hui, ça me paraît incroyable - je suppose que c'est l'un des avantages de monter soi-même ses mouches. C'est certainement une grande fierté. Un seul mot: respect !

Un mot sur la sortie elle-même : super entraînement pour la nymphe à vue. Je suis heureux d'avoir réussi six ferrages (même si je n'ai ramené que cinq poissons) : la grande satisfaction est d'avoir discerné le moment où ferrer. La plupart du temps d'instinct, sans avoir vraiment vu le poisson prendre. Je suppose que c'est l'addition de la vitesse de dérive de la nymphe et d'un petit mouvement du poisson. Je suis un peu moins fier d'en avoir "harponné" un. Heureusement, j'ai pris la truite en question par une nageoire et elle est repartie sans bobo.


J'aime bien ce gros remous dans l'eau... 



Eh, ça tire fort une truite de 50 cm. L'une d'entre elles m'a emmené au backing et j'ai pu la travailler au moulinet. Une première pour moi. 




Pour une fois c'est moi qui tiens l'épuisette ! 

C'est drôle comme à la fin j'étais presque blasé. Non, pas blasé, c'est plutôt que j'ai presque fini par trouver ça normal de sortir ces poissons de plus de 40 cm - le plus gros faisait même 55 cm, le seul mesuré. C'est pourtant exceptionnel si on considère ce que j'ai pris jusqu'ici... et que ma précédente visite aux Fontaines l'année dernière, avec Cédric et Jean-Marc, s'était soldée par un capot :-( En net progrès, donc.

Dernier remerciement: ce camarade exemplaire a même pris les photos publiées ici.

Bref une super journée. Dommage que ça coûte si cher - même si, comme le souligne Cédric, comparativement à d'autres réservoirs de la région, on fait des économies sur l'absence de péage et le fait qu'on ne loue pas de barque. Tout de même...

Ce n'est vraiment pas le même plaisir qu'en rivière: il y a tellement de poissons aux Fontaines que si l'un ne prend pas on bouge de deux mètres et on attaque le suivant. Ou pour améliorer ses chances on s'en prend à un groupe d'une demi-douzaine de truites. Tandis qu'en rivière le poisson est d'autant plus précieux qu'il est rare. Mais avec le cadre, et surtout le fait de pêcher ces petits canaux avec un petit courant, Les Fontaines est certainement le réservoir qui se rapproche le plus d'une rivière.

Que l'ouverture semble loin ! Heureusement, il y a maintenant le montage de mouches :-))

(Ajout: Une petite discussion à propos de cette sotie sur Mouche-fr, à lire ici)