Christian m'avait donné de mauvaises nouvelles de la rivière, informé par des mails de ses copains du GPS Vienne : mortalité de grosses truites après la pollution en particulier. Lors de son dernier passage, il n'avait vu qu'une seule truite apathique sur le plat de l'école.
Je me rends tout de même sur la Gère en espérant un progrès. Il y a du mieux, même si je ne vois toujours pas d'activité en surface. De grosses crues (jusqu'au parking de la pharmacie) ont un peu modifié la rivière : les fonds du NK sont changés, j'ai l'impression que les courants ne passent plus vraiment au même endroit et que le lit s'est élargi. C'est plus uniforme peut-être.
L'eau est un peu trouble. Pourtant, vu letemps de ces derniers jours il n'y a pas eu de coups d'eau en principe. Je crois que c'est du sable déplacé par les crues à des endroits bizarres du lit qui sont maintenant déplacés par le courant simple. Bref la rivière est en convalescence dans sont lit. Reste à voir comment elle va récupérer sur le plan piscicole. L'AAPPMA sur son site indique qu'elle va demander une limitation du nombre des prises. Et pourquoi pas un no-kill total sur une durée limitéee, letemps que la population se réinstalle ? Outre la pollution, Christian m'a parlé de braconnage massif...
Après m'être cassé les dents en NAV sur 2-3 jolies truites bien actives (dont une qui prenait parfois juste sous la surface des émergentes), je me dis que perdu pour perdu je pourrais aller redécouvrir le parcours du bas. Pas la moindre activité (merci au passage au ciel tout bleu - au moins j'ai évité le vent !) en surface.
Je pêche donc un peu l'eau en recherchant les bordures de rochers et de courants. Puisque rien ne se passe, j'en profite pour m'entrainer au lancer roulé. J'ai la petite no-hackle qui avait fait merveille sur la PRA, mais malgré mon gink elle coule au bout de quelques lancers. Je l'ai donc perdue de vue lorsque je perçois (plus que je ne vois) un mouvement suspect tout contre le mur qui sert de berge en face. Je ferre... poisson... dépiqué immédiatement. Il a senti le fer, il n'y reviendra plus, même une demi-heure plus tard, lorsque j'y retourne avec un palmer. Ce n'est pas étonnant : le ferrage était trop retardé - pourtant, j'ai ferré brutalement et suis déjà assez content de ne pas avoir cassé.
La rivière va mieux, mais conbien de temps cette convalescence durera-t-elle ? Et surtout, la rivière retrouvera-t-elle la forme d'antan ?
14.9.07
Gère (3) - Convalescence
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