Montage: mes premières nymphes

Trois nymphes à mon tableau de chasse ce soir : des PT Hot Spot (plus clairement, pour ceux qui ne connaitraient pas: Pheasant Tail à tête orange).



PT hotspot ;

C'est en les montant que j'ai réalisé qu'il s'agissait de mes premières nymphes, si l'on excepte les "spéciales Cédric" - mais ces dernières sont destinées uniquement au réservoir et comme je pense uniquement rivière ces jours-ci, dans la perspective d'une ouverture qui se rapproche... ouououi !!!

Résultat sympa. Ce sont des nymphes qui en jettent avec leur tête orange. Bon, le seul souci est que les rares fois où j'ai utilisé cette nymphe jusqu'ici, cela n'a rien donné. Mais c'est certainement plus le pêcheur que le leurre qu'il faut mettre en cause (d'autant qu'il s'agissait d'une nymphe montée par Fred, donc forcément irréprochable !)

J'ai décidé que désormais, dans la mesure du possible, je monterai des séries d'au moins trois mouches : cela permet de prendre le coup de main, de repérer les proportions et de voir des progrès en un temps limité, ce qui est motivant.

En plus avec trois mouches on se sent paré. C'est Fred justement qui me disait, lors de notre sortie à Pont-de-Chazey cet été, qu'il fallait au moins trois exemplaires d'une mouche : "Si tu trouves la mouche qui va bien, il faut pouvoir la remplacer en cas de perte", me dit-il. "Mais dans ce cas deux exemplaires suffisent", répliquai-je. "Non, conclut l'homme-corbeau, car si tu pêches avec la deuxième et que tu sais que si tu la perds tu n'en as pas d'autre tu stresses à mort". Bonne philosophie : on ne va pas à la pêche pour stresser, quoi.

Parenthèse: Encore que, j'ai tout de même constaté la saison dernière que j'avais développé un stress (limité) de la "sortie réussie" (cf l'une de mes dernières sorties de la saison, sur la Gère, où j'ai piqué deux truites dans mon premier quart d'heure de pêche, m'assurant ainsi une "sortie réussie", d'autant plus réussie qu'il n'y avait rapidement plus la pression d'en faire une sortie réussie... Oulà, pas sur d'être très clair - après tout il est 1h du mat passé, logique).

Je découvre un nouveau matériau : les herls de queue de faisan. Drôlement intéressant, c'est assez raide et ça donne un corps velu mais pas trop. On comprend bien pourquoi ça imite bien les pattes d'insectes - notamment en les nouant pour faire des pattes de cousins ("daddy long legs" ?). En plus c'est bien solide, je n'ai pas eu de problème pour les enrouler - euh, pas trop de problèmes... En fait j'ai parfois dû m'y reprendre à deux fois pour les tourner. J'ai découvert (d'où l'utilité de réaliser plusieurs exemplaires) qu'il était utile d'enrouler sur eux-même les 5-6 herls utilisés afin qu'ils forment un ensemble régulier, mais qu'il ne fallait pas trop le faire sinon cela forme une masse trop importante.

J'ai de nouveau ressenti, en découvrant les possibilités de ce matériau, cette impression de filiation, d'être détenteur d'un héritage de savoirs transmis par les générations de moucheurs qui m'ont précédé et ont découvert les propriétés de ces matériaux. J'aime vraiment bien cette idée de transmission.

Première fois que je plombais une nymphe. Je suis donc confronté à de nouveaux problèmes: quelle taille de plomb, combien de tours et surtout où le positionner. La fiche de Pascal Driss m'a bien aidé.

Et je constate donc la réalité d'un problème dont je connaissais l'existence : le repérage du lestage. Je pense que je vais adopter le principe de la peinture à vitraux (encore un truc à acheter!), même si le fil de couleurs différentes semblait plus simple. Mais j'ai déjà tellement de soucis pour finir mes mouches sans boucher l'oeillet que je n'imagine pas actuellement ajouter quelques tours de fil.

J'ai bien envie de voir ce que le faisan donne pour les sacs alaires, puisque j'ai vu qu'on les utilise souvent à ça.

Ca sera pour une autre fois, vu que si je peux me faire une séance de montage avant de voir Christian vendredi (objectif: voir les problèmes rencontrés par rapport à ce que j'avais vu avec lui la première fois et découvrir la réalisation des parachutes), je la consacrerai plutôt à l'utilisation du cdc pour les ailes.