La perspective de la pêche rend les vacances familiales à Joyeuse particulièrement attirantes. En effet, en général vacances familiales = s'occuper des filles = pas de pêche. Mais dans ce village de gîtes, la présence d'une piscine (et celle des Maarek au complet) fait que Fabienne accepte de "faire la baby-sitter".
L'année dernière, j'y avais donc gagné une demi-journée à Montselgues (découvert dans une revue emmenée là-bas par hasard) et une journée sur des rivières magnifiques avec Toy. Pas de chance avec la météo cette fois-ci : pluie tout d'abord, donc rivières grosses, puis beaucoup de vent. A la prochaine, Pascal ! Peut-être en fin de saison sur le Guiers ?
Je suis tout de même monté une journée au réservoir, ou plutôt "parcours" Les pêcheurs archéchois à Montselgues dès que le temps s'est stabilisé. Lorsque j'arrive, beaucoup de vent. Même la perspective de pêcher avec le vent dans le dos semble difficile. Finalement, je ne vais peut-être rester que la matinée, puis aller me promener vers une rivière que j'ai longée - quitte à ne pas pêcher, autant découvrir. Mais dans un premier temps, il faut se préserver du froid. Le proprio - qui se souvient du passage des Chmoufrs l'an dernier - me conseille de passer mes wads, de mettre un coupe-vent et de protéger mes oreilles de ce souffle qui rend fou :-)
Un mal pour un bien, finalement : je n'ai que mon coupe-vent rouge vif, et conscient d'être particulièrement visible je vais soigner mes approches, me faire tout petit.
Gros vent:
Les grands étangs, pas du tout protégés, ont de grosses vagues !
Le résultat sera très bon : une vingtaine de truites dans la matinée, malgré ces conditions difficiles et peu de gobages - il faut dire que le sedge dragué dans les vaguelettes marche toujours bien :-) De même que ma bonne vieille sangsue.
Comme la pêche marchait bien, j'en ai profité pour faire des essais. Quelques prises sur cette grosse sauterelle en mousse jaune, par exemple, qu'on ne voit pas bien sur la photo. La babarotte en mousse noire ou les chiros doucement tricotés ont bien fonctionné eux aussi.
Le vent a été très pénible, mais je m'en suis accommodé : j'ai systématiquement choisi les postes un peu abrités, pour mon confort, et mon lancer était donc facilité. Pour éviter de me planter un hameçon dans la tête, j'ai évité de fouetter en arrière : j'ai eu souvent eu recours au lancer roulé ainsi qu'à l'arracher-poser: on arrache et c'est le vent qui entraine la ligne. J'ai même eu à un moment recours au stream à l'arbalète !
Après-midi plus difficile, peut-être à cause du soleil qui a fini par apparaître - avant que le vent, enfin, ne cesse vers 16h. J'ai d'abord fait chou blanc sur le grand réservoir du bas, malgré deux ou trois tirées - mon stream avait certainement la queue trop longue ! Mais après en avoir fait le tour j'ai renoncé aux gros poissons. J'ai réduit ma pointe pour du 12 centièmes (avant j'étais en 14 centièmes - 20 pour le grand étang).
De retour sur les petits étangs, j'ai eu droit à une magnifique éclosion de petits sedges gris à ailes transparentes - plus tard il y aura des roux. Pendant l'éclosion des sedges les truites ont été très actives en surface. En absence d'émergente de sedge de la bonne couleur, je m'en suis sorti avec un chiro émergent (noir tinsel perle + foam blanc) - que je faisais un peu draguer en surface pour le repérer.
Bref, encore une dizaine de truites. Au bout d'un moment, on ne compte plus ! Pas mécontent de ce résultat", comme toujours parce qu'il marque mes progrès - il suffit de comparer avec l'année dernière. J'ai l'impression que j'analyse mieux, que je trouve de meilleures solutions et que je me sors de conditions de pêche compliquées. En même temps, ce n'est peut-être pas le pêcheur mais les poissons qui étaient meilleurs ce jour-là :-)
J'observe la nature plus attentivement aussi. Tiens, j'ai d'ailleurs vu cette magnifique libellule jaune d'un genre que je ne connaissais pas. Souvent, je ramasse autour de moi ce que je trouve (sauterelles, sedges), que je jette dans l'eau pour voir la réaction des truites et profiter du gobage. Il est rare alors qu'il y ait des refus, mais cela arrive !
Bref, une chouette journée, dont je suis revenu avec de beaux coups de soleil sur les mains et le bas du visage (le haut était protégé par le chapeau !) : en raison du vent, je n'ai pas senti le soleil taper.
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J'aime vraiment bien cet endroit... et cette pêche assez facile (j'imagine toutefois que certains jours ça ne doit pas être si simple). Je compte bien y emmener Eléonore lorsque ce sera le temps de l'initier à la palm : pas d'obstacles, pas de souci de distance, pas de problème de dérive... et surtout des poissons à foison ! Je pensais le faire cette année, mais les conditions étaient trop difficiles. Et comme elle avait oublié sa nintendo elle se serait ennuyée à m'attendre.
Mais l'année prochaine...
2 commentaires:
Beau recit Hervé. Content que l'Ardéche te plaise autant ... malgrés les conditions. Quand le vent souffle là haut, c'est terrible. Mais foi de Chat Noir, crois moi, y'a pire !!!
Pour la libellule, je ne sais pas si c'est la même espèce, mais ils en existe des rouges et des bleues.
Pascal m'avait dit que tu étais sur Joyeuse, mais j'étais au meeting. A ta prochaine venue, n'hésite pas à me contacter.
Thierry
Salut Thierry,
Oui, tout le monde a bien vu que le Chat Noir était au meeting dans le Jurô... ;-)
J'espère que nous nous retrouverons en Ardèche (peut-être l'année prochaine à Joyeuse si nous y retournons - puisque nous avons trouvé un coin sympa). De toutes façons, je compte être au mini-meeting de Monselgues à l'automne.
H+
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