22.9.04

21.07.04 - Gère à Vienne - Une sortie réussie :-)

Qu'est-ce qui fait une sortie réussie à coup sûr ?

J'ai fini par me rendre compte que c'était de prendre un poisson rapidement: je suis ainsi très vite soulagé de la frustration de ne rien prendre (ce qui gâche tout de même la partie de pêche la plus plaisante par ailleurs en ce qui concerne la beauté de la rivière, du paysage, des poissons observés et de l'activité de ceux-ci - car c'est tout de même très frustrant de voir des gobages et de ne rien prendre, comme à Termignon ce week-end).

Eh bien là à Vienne je prenais mon premier poisson au deuxième posé. Une belle truite d'environ 25 cm. J'avais pris soin de ne pas pêcher trop vite et de regarder l'activité. Deux gobages au même endroit... Je me positionne sans descendre dans l'eau, je lance en amont du gobage et hop! ça gobe, un peu au-dessus du gobage observé.

Après avoir remis la belle à l'eau - beaucoup de points rouges, quasiment pas de noirs - je relance vers le gobage. Cette fois encore, deux lancer et une truite pendue. En dix minutes j'avais fait mon quota de bonheur :-) Je savais que je pouvais pêcher jusqu'à la nuit sans ne plus rien prendre et que cette sortie ferait partie de mes meilleurs souvenirs.

Petite fierté: j'ai réussi à penser à ne pas ferrer trop fort. Faut dire que j'étais en 10 centièmes (Stroft 8 centièmes) et que la brutalité n'aurait pas pardonné.

Choix de mouche judicieux: j'avais entendu dire (par Philippe?) que les mouches rouges marchaient bien sur la Gère. J'ai donc choisi une mouche rouge foncé à corps conique (plus épaisse vers l'avant que l'arrière, quoi), avec un petit dubbing au niveau du thorax et un toupet en cdc marron moyen. Pas de chance, elle a fini dans un arbre et je n'en avais pas d'autre. Je ne sais plus d'où elle venait et je vais me mettre à sa recherche. Hameçon 18.

C'était dans le secteur 2, juste avant l'arbre mort: je regarde toujours ce coin-là car je me souvient que Jean-Yves avait tenté un gobage à cet endroit-là lors de notre première sortie sur la Gère, en me disant que le coup était difficile - et sans rien prendre d'ailleurs, la preuve!). Et puis, à plusieurs reprises j'ai déjà vu des gobages de bordure dans ce coin-là.

Autre motif de satisfaction: j'ai vu à un moment que j'avais un noeud sur ma pointe. J'ai envisagé une seconde de ne pas la changer... Et puis j'ai tout de même tiré sur le fil pour juger de sa résistance. Il a cédé très vite: le moindre combat d'un poisson en aurait fait autant. Donc je l'ai changé - mieux vaut perdre deux minutes qu'un beau poisson.

Ensuite, j'ai pêché un autre gobage, cette fois sur ma bordure, mais je me suis vite pris dans un des innombrables déchets qu'héberge la Gère. Quelle saloperie - les gens croient vraiment qu'une rivière est une décharge. C'est sidérant et effarant.

Comme je ne voyais plus d'activité sur le secteur 2 je suis ensuite monté sur le no-kill, en redoutant tout de même qu'il ne soit un peu trop fréquenté pour le coup du soir. Je me gare au début du parcours (amont) mais vois deux jeunes moucheurs descendre justement sur le parcours à ce moment-là. Je décide donc de prendre le parcours par l'aval.

De beaux poissons sur le plat avant la chute mais malgré plusieurs passages en nymphe (ODL fil de cuivre et tête orange) pas le moindre mouvement. La NAV c'est vraiment énervant car je ne comprends pas ce qui se passe.

Je remonte la rivière très doucement, toujours dans l'eau, et vois un gobage sur ma droite. J'avance dans la rivière pour pouvoir fouetter car la berge est très encombrée. Le gobage se répète. Je fais plusieurs lancers et rien ne se passe. Je crois que je suis avec un CDC marron plutôt foncé à ce moment-là, h 18 toujours (en fait le choix est restreint ds ma boite: j'ai surtout du 16 en fait). Je n'y crois plus trop et je regarge ailleurs, peut-être attiré par un bruit de gobage, lorsque la truite prend. Pas de chance: je ne réussis pas vraiment à ferrer et en deux ou trois coups de tête le poisson se décroche. Putaiiiin !

Je remonte encore un peu et ça commence à gober régulièrement devant moi. Je me poste à un endroit d'où je peux attaquer deux gobage et je les travaille tranquillement. Des refus, alors je change de mouche. Mais je continue tout de même à croire en ma bonne étoile et là, l'eau se trouble peu à peu,

... jusqu'à devenir carrément blanche. Et surtout, des amas de saloperies se collent sur ma soie et ma canne. Le ddl et la pointe en particulier sont tout salopé par ce truc un peu plastifié et collant. Au bout de quelques minutes je décide d'arrêter de pêcher en me disant que je vais peut-être faire mon coup du soir sur la Saône.

Et alors que je riens de rentrer ma soie j'avise un autre pêcheur marchant sur la berge. La conversation s'engage sur cette pollution - selon lui un rejet de la papeterie. Je lui demande avec quoi il pêche et il me donne une de ses mouches. Sympa le gars! Dans la conversation, je dis que j'en suis juste à ma deuxième saison de PALM et en remontant sur la berge je signale mes problèmes d'équilibre. Et c'est après que j'aie signalé que je pêche aussi dans le Guiers qu'il me demande... quel est mon nom. Lorsque je le lui dis, il me répond "je m'en doutais": c'est Christian, le pêcheur que Greg m'avait recommandé ! Sacré coïncidence :-)

L'eau s'éclaircirt un peu et les poissons redeviennent actifs il descend mais plusieurs loupés. Je le regarde pêcher en discutant. Type vraiment sympa, conversation intéressante, nous prévoyons de nousretrouver la semaine prochaine. Je redescends dans l'eau Juste après son départ, je prends une truite d'une vingtaine de cm. Puis la nuit tombe peu à peu sans que j'aie observé un gros gobage "du soir".

Fin de partie: il fait nuit sur le no-kill malgré la lune qui brille Posted by Hello


Une pêche vraiment réussie: trois poissons, dont mon premier sur ce no-kill difficile. Et "pêché" aussi un moucheur très sympa et généreux. Rendez-vous déjà pris pour mardi prochain...

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