28.6.06

BRA (2) - Coup du soir écourté par la pluie

Pas de bol : j'avais renoncé au 1/8e de finale de Coupe du Monde (non, je n'ajouterai pas "F..A 2006" !) entre la France et l'Espagne pour un coup du soir avec JC et Jean-Marc et celui-ci a été écourté d'une petite heure - en général la meilleure. La pluie, fine au départ est devenue de plus en plus dense... et puis, nous n'étions pas trop rassurés de secouer nos carbones en voyant les éclairs dans le ciel, même si ceux-ci étaient loin.

Seul JC s'en est bien tiré avec deux beaux ombres. Difficile de ne pas être un peu jaloux - il pêche bien, le gars. Faut dire qu'avec le nombre d'heures de vol qu'il accumule, ça aide. Allez, même si je regrette toujours mon manque (relatif) de liberté, je suis très heureux d'avoir une si belle famille et si peu de soucis de ce côté. On ne le dit jamais parce que ça va de soi, mais c'est le plus important. Aucun doute là-dessus. Mais, bien sûr, ça ne relève pas de la passion comme la palm - et donc il n'y a pas d'excès dans ce long fleuve tranquille. Pourvu que ça dure...

Plusieurs dépiqués pour JM, qui a également eu une tape au streamer. Un poisson dépiqué pour moi également en début de partie. Peut-être un beau poisson puisque c'était dans un courant un peu profond. Sur une FP h 16 (pointe en 10/100), que je monte désormais en premier : j'ai confiance dans cette mouche et... plus elle prend plus j'ai confiance. C'est comme ça qu'on se retrouve à n'utiliser qu'une demi-douzaine de mouches de sa boite. A ce propos, peu de gobages et pas vraiment d'éclosion.

Donc un peu de frustration (renforcée par le fait que c'est probablement ma esule sortie de la semaine), contrebalancée par le plaisir de la découverte de ce spot en aval de celui que je pêche d'habitude.

Et puis finalement j'ai pu voir en direct la fin du match et profiter des deux derniers buts de l'équipe de France (résultat : 3 - 1) :-)

26.6.06

Le côté obscur de la NAV

Celui dont les revues et tous ceux qui veulent "vendre" la palm ne parlent jamais, est parfaitement synthétisé par Mme "Mme-Chombier" dans une discussion sur mouche-fr :

"Des truites qui ne veulent pas des nymphes qu'on leur propose, le fil qui se prends dans les branches ou la nymphe qui reste dans l'arbre, la petite truite qu'on à pas vue et qui fonce sur la nymphe avant que la grosse qu'on guette s'y intéresse, le fil qui se prends dans le gilet ou les lacets de chaussure, sans compter sur le vent qui surgit juste au moment ou on veut tirer sa nymphe !!"

Et Makkro complète, alors que Fred dans une autre discussion évoquait le fil qui s'entortille autour du scion :

"les 35 degres a l'ombre et les piqures d'orties, ronces, tiques,fourmis rouges... Y'a un cote masochiste dans ce genre de peche..."

Montage Stillborn

(cliquez sur les photos pour les agrandir)

Fiche de montage de la mouche réalisée pour l'échange "émergentes" de mouche-fr. Inspiré d'un montage vu dans une revue (Pêches Sportives).

Matériaux
Hameçon TMC 100 taille 16
Fil de montage 6/0 couleur olive
CDC marron ou beige
Dubbing dub or plus JMC couleur olive

Montage
1 - Fixer le fil de montage à l'oeillet et descendre à 1mm de la courbure à spires jointives.

2 - Fixer quelques fibres longues (environ la longueur de la hampe) de cdc à l'endroit habituel des cerques, pour figurer l'exuvie.


3- Réaliser un fin fuseau de dubbing entre ses doigts et remonter jusqu'aux 2/3 de la hampe : le corps doit être fin, voire transparent (d'où l'intérêt d'avoir réalisé un sous-corps en fil à spires jointives).


4 - Préparer une touffe de cdc pour les ailes et les fixer pointes en arrière aux 2/3 de la hampe.


5 - Réaliser un fuseau de dubbing épais sur le fil et former un thorax. Une fois le thorax réalisé, retirer le dubbing superflu du fil.



6 - rabattre la touffe de cdc vers l'oeillet afin de former un sac alaire et
la fixer près de l'oeillet.




7 - rabatte la touffe de cdc vers l'arrière pour figurer les ailes (voire une seule aile) : former une tête avec la soie de montage en remontant en arrière afin de bloquer les ailes.

23.6.06

Nymphes pour blancs ? (mouche-fr)

Bonne discussion lancée par JC: Nymphes pour blancs ? (mouche-fr)

Canal de Miribel - Petite sortie

Vendredi 23, de 10 à 12h, grand beau temps mais lourd ni même trop chaud (sauf dans les waders...). Je sais que c'est le pire moment de la journée pour pêcher mais je n'ai que ça. Donc je suis parti à la recherche des chevesnes du canal, et je suis retourné sur le spot où JC m'avait emmené cet hiver et dont il m'avait de nouveau dit du bien. En effet, lorsque j'arrive il y a trois ou quatre paquebots qui tournent... et trois carpes alignées sous le tronc d'arbre. Je descends un peu en aval pour les prendre à revers héhéhé - en fait en revers héhéhé puisque je suis rive gauche.

Une fois installé un peu en-dessous je donne tout de même un petit lancer en aval de moi, où un petit courant me semble approprié. Premier lancer (gros sedge cervidé touffu). Un remous à côté de ma mouche. Je laisse dériver, sachant que souvent les chevesnes ne prennent pas immédiatement. En effet, deux secondes après, gobage et je vois mon bdl se tendre (marrant, je n'avais encore jamais remarqué ça jusqu'ici). Je ferre, le poisson se débat et... ping. Je commence à me faire le reproche de n'avoir pas donné de mou après le ferrage (cause de casse surles chevesnes largement observée l'an dernier). En fait, ma mouche est toujours au bout de ma pointe, le poisson s'est juste dépiqué. Dommage, c'était plutôt joli.

Je ne ferai rien au-dessus : ce spot est difficile à approcher de la berge. Pas question de descendre dans l'eau, qui est très très trouble (fonte ?). Bah, une bonne promenade tout de même, et quelques lancers en revers satisfaisants : je pense à bien laisser la soie s'étendre derrière moi avant le coup avant. Et lorsque j'y pense, je bloque bien à l'avant. Merci Yann :-)

21.6.06

BRA (1) - Un coup du soir un peu trop calme

On pouvait difficilement imaginer mieux pour la pêche : temps chaud et lourd et même de petites gouttes de pluie quand je suis arrivé à Pont de Chazey (après avoir loupé la sortie, habitué que je suis à sortir à Ambérieux !). Je m'attendais donc à des gobages en pagaille...

Il y a bien eu quelques éclosions, qui se sont nettement intensifiées en fin de journée. Rares MDM, surtout des éphémères claires ou jaunes. Très peu de tricoptères. Des quantités de... p*tain de moustiques, surtout ! Mais des gobages, pas des masses. Et sur ces grands courants à ombres le gobage est presque toujours trop loin :-( En plus, j'hésite toujours pour l'interprétation entre gobage et remous.

Les trois ombres que j'ai piqués avaient, eux, bel et bien gobé. Placés dans peu d'eau et pas chipoteurs comme ceux de l'Albarine, pour une taille pourtant identique (entre 20 cm et 25 cm). L'un a pris une peute corps en dubbing de lièvre olive et tête rouge (h 18), et les deux autres une Fratnik punk :-) J'en ai d'ailleurs laissé une dans la gorge de l'un d'eux, en espérant qu'il réussirait à recracher cet hameçon sans ardillon. Décidément, celui-ci n'avait pas pris du bout des lèvres ! (Pêche aval comme il se doit).

Petit motif de satisfaction : pour deux d'entre eux, c'était après un lancer en revers - qui semble donc bien en voie d'amélioration :-))

En toute fin de soirée, j'étais bien placé pour deux gobages, mais pas moyen de faire monter les poissons sur mes sedges. Je pêchais un courant plus profond (eau jusqu'à la taille).

J'avais démarré avec une petite pêche des bordures, mais le niveau est si bas que les caches dans les racines, là où j'étais, sont découvertes : il ne restait plus que de minuscules chevesnes.

Bref soirée sympa - je deviens difficile : trois ombres, c'est bien ! A bien y réfléchir, c'est même ma meilleure sortie sur la BRA :-)

19.6.06

UNR : peintures nymphes en plomb

- Alcyon Porcelaine 150 (Pebeo)
- Vitrail
- Ceramic 170

15.6.06

Suran (2) - Un plaisir simple

Petite journée (10h - 15h) au même endroit que la fois précédente. Cette fois j'avais mis les wads et j'ai donc pu explorer un peu plus haut et plus bas.

Il est clair que ce sont les pires heures de la journée pour pêcher, mais c'est le seul créneau dont je dispose. Et finalement c'est pour cela que j'ai choisi le Suran. Pas de pression, et de bonnes conditions pour mettre en application les trucs vus avec Yann.

Résultat : une demi-douzaine de chevesnes, une perche soleil (non remise à l'eau) et une vandoise.

12.6.06

Notes de la journée sur le Guiers

Histoire de ne pas perdre de vue les remarques de Yann.

Problème de poser. Alors que j'avais bien travaillé toute la journée sur du perfectionnement (poser courbe, lancer revers, lancer roulé), la journée s'est terminée avec un gros problème de poser lors du lancer droit : grand manque de précision et de dynamique qui se manifeste par un mouvement erratique du bdl au moment du poser. Un "parasite", comme l'a qualifié Yann. Genre le bdl ne s'étend pas et se pose mollement sur le côté. On dirait un poser courbe involontaire. Un truc d'autant plus bizarre que mes faux lancers se déroulaient convenablement et que cela n'apparaissait que lors du dernier lancer.

Il faut que je fasse attention à ne pas décharger la canne en laissant filer du fil trop tôt avec la main gauche. Yann m'a conseillé de fouetter avec la main gauche près de la main droite pour éliminer cela. Et pour être sûr que le bdl va s'étendre, de donner même un petit retrait à la soie lors du poser

Sans oublier les conseils classiques pour lancer :
- accélération progressive, régulière et sans a-coups (j'ai parfois tendance à démarrer trop fort)
- blocage avant à 10h : je dois voir la soie + bdl se déployer avant de poser
- pas trop loin en arrière (1h plutôt que 2h)
- laisser le temps que la soie se déploie en arrière.

Conseils classiques, oui, mais toute l'utilité de faire appel à un guide professionnel est de montrer que cela s'applique à soi, que cela permettra de supprimer (souhaitons-le) certains défauts.

Je pense qu'il y avait une part de fatigue : j'avais le poignet douloureux à force de lancer, il n'est pas impossible que j'ai modifié la position de ma main sur la poignée, adoptant involontairement un "V-grip" comme l'appelle Mel Krieger. Et lors du dernier lancer je reprenais la position classique de la main avec pouce vers le haut. C'est juste mon analyse a posteriori, il faut que je valide au bord de l'eau.

En tous cas, Yann ne joue pas du poignet pour le blocage, contrairement à ce que j'ai pu voir dans des vidéos (Joan Wulff). Il me conseille également de ne pas fouetter avec la canne trop oblique - sauf si la situation le demande.

Concernant le revers, il faut que je pense bien au blocage pour déployer le bdl. Lors de cette journée je me suis rendu compte que je bloquais mieux si je me penchais à gauche et que je pouvais donc lancer en faisant travailler le couple bras-avt-bras en ligne. Un peu comme si c'était le coude qui menait le cancre - comme chez les "pullers" chers à Paul Arden ;-)

Enfin pour le lancer courbe, il est nécessaire de varier l'intensité du lancer. Regarder Yann le faire était extraordinaire. Ce sera plus difficile à reproduire sans l'avoir à côté pour suivre le bon exemple.

9.6.06

Yann Caleri, un guide très recommandable

Une grande journée d'apprentissage ce mardi avec Yann Caleri : très sympa et pédagogue bien qu'il démarre son activité de guide. Il compense son manque d'expérience de guide par des qualités humaines qui font de lui déjà un bon prof (et des qualités techniques hors pair) : il est attentif, prévenant et clair dans ses explications. Il sait analyser les défauts de ses élèves et proposer des solutions adaptées. On voit bien que ça lui plait de transmettre son savoir - je lui souhaite de garder longtemps cet enthousiasme car c'est un vrai atout.

Par ailleurs, c'est un guide qui se consacre complètement à son client : il ne profite pas d'être au bord de l'eau pour pêcher - contrairement à d'autres guides apparemment. Les seules fois où il a pris sa canne, c'était pour me montrer une technique ou me donner un exemple, ou à ma demande, pour le plaisir de le voir faire.

J'avais une petite réticence à l'origine liée à son titre de champion du monde par équipe de pêche à la mouche, et surtout au fait qu'il pratiquait la compétition. Peut-être parce que dans mon esprit un moucheur de compétition est un type qui ne voit que la rentabilité, enchaîne les coups l'un après l'autre à toute allure, etc. En fait Yann m'a expliqué que la compétition demandait souvent de la finesse et de la créativité pour trouver des solutions nouvelles sur certains coups, tandis que sur certains secteurs en effet il faut comme il le dit "pêcher comme un bourrin". Et puis, soulignait-il, il passe beaucoup de temps à pêcher hors compétition et dans ce cas profitait pleinement de la pêche, de la rivière et de son environnement. Même si mes préjugés n'étaient pas très forts, il m'a convaincu qu'il ne faut pas mettre tous les compétiteurs dans le même sac.

Malgré son titre, il est simple et très modeste : c'est toujours moi qui ai amené ce sujet sur le tapis - et il n'en a même pas profité pour se vanter ! Et puis, c'est très rassurant de savoir que le bonhomme qui vous conseille est techniquement irréprochable. Sinon, on est toujours tenté de remettre des détails en cause : on trouve tant de théories dans les bouquins, les revues, les vidéos...

Pour finir, c'est un bonheur de regarder un aussi bon pêcheur pêcher : souplesse des lancers, douceur des posers, précision... Pfff ! J'en suis encore ébloui :-)

Bref, une adresse trois étoiles pour qui cherche un guide en Rhône-Alpes, en particulier vers Grenoble - mais il pratique d'autres destinations et son territoire va certainement s'étendre à l'étranger.

Message perso : Bonne chance pour le développement de ton activité, Yann. Et certainement à une prochaine fois !

La mouche tandem

La mouche tandem

eur-flyfish@

eur-flyfish@

Chouette blog: Pierrick

Pas eu le temps d'aller voir à fond, mais l'attitude de pierrick, passoinné de pêche et amoureux des rivières me plait beaucoup - puisque je m'y retrouve un peu : Recueil...

8.6.06

Sawyer montant une PT

Sawyer montant une PT : séquence de photos (merci à JM pour le lien)

3.6.06

Journée guide - les prévisions météo sont bonnes

Insouciant ? Trop optimiste ? Je ne pense être ni l'un ni l'autre, pourtant j'avoue que ne me suis pas vraiment inquiété de temps qu'il ferait pour ma sortie avec Yann Caleri sur le Guiers mardi. En fait je n'y pense que depuis jeudi, ayant constaté le froid sur l'Albarine.

Donc ce matin je me suis rendu chez nos excellents amis de Meté-eau Franche,
pour de bonnes nouvelles :



Pour le coup du soir ça ne se présente pas mal non plus:
Un coup d'oeil sur le vent tout de même (après cette journée sur l'Albarine, je suis sur mes gardes) :

Allez, dernière vérif sur pleinchamp,
puisque la météo n'est pas identique chez nos deux sources :

Albarine (3) - Ca bouillonne avec JC

Jamais vu ça : une rivière qui presque bouillonne de gobages. Bon, des gobages d'ombres chipoteurs (comme l'a décrit JC sur mouche-fr), mais tout de même. Ca fait plaisir de voir autant de poissons en activité et ça donne de l'espoir au moucheur en sèche - alors qu'avec le temps très frais de ces derniers jours j'avais peur de ne pas voir un seul rond. Au fait, pour une fois et après la suée en Ardèche, j'étais bien content d'avoir des waders néoprène pour le coup du soir - mais pendant toute l'après-midi j'avais pêché de la rive, c'est tout de même plus confortable. A part ça un débit parfait et une eau bien transparente - alors que la BRA était à plus de 150 m3 et certainement chocolat.

Pas grand-chose à ajouter aux remarques de JC. Nous avons donc pêché au champ de Greg puis le NK au-dessus et coup de soir à Saint-Rambert. Là encore, je tombe sur des gobages réguliers, à répétition - en fait pas des gobages mais de la prise d'émergentes ou quelque chose de ce style... pas moyen de faire monter les poissons sur des sedges. Tant pis, au moins il y avait l'excitation du moment.

Bilan - accessoire comme toujours (d'autant que j'ai atteint mon "quota de satisfaction") : mes deux premiers ombres, dont un de 28 cm. Les mouches qui ont marché : ZC13, Marjan Pnk (deux montées immédiatement après l'avoir montée, dont le gros évoqué ci-dessous), sedge cane tête et corps rouille.

J'ai touché un gros poisson à un moment, tenu trois secondes (le temps de me dire que la canne était bien pliée) puis LDR comme dit Gierach*. J'ai d'abord cru à une casse pour avoir trop bridé le poisson, mais en fait il s'était décroché.

* Long distance release, soit "relâché à distance" ;-)