19.3.07

Ouverture : week-end total en Savoie

Il est plus que temps de raconter cette ouverture, qui me semble déjà si loin alors que ce n'était que il y a une semaine (la semaine a été trèèèès chargée !).

D'abord, une grosse activité pré-ouverture avec pas mal de montage (voir les précédents textes, notamment sur la Chernobyl) : terrestres en mousse, mouches en cervidé et quelques ORL-michou. Puis une grosse organisation pour être sûr de ne rien oublier : pas question de revenir à la maison chercher du matos, quand on est à deux heures de là. Et puis, pour un week-end c'est toujours plus compliqué. Résultat : je n'oublie qu'une serviette de toilette.

Grosse activité d'échange de mails au sein du petit groupe dans la semaine qui précède. D'abord de l'organisation pour la bouffe et le transport. Bonne nouvelle : on ne va pas rentrer trop tard dimanche. C'est que j'ai un entretien de recrutement lundi, moi, et j'aimerais bien pouvoir me reposer un peu. C'est drôle, j'avais déjà pêché un week-end avant mon dernier entretien : Montselgues. Euh, le résultat n'avait pas été trop concluant...

Depuis le début de la semaine, le temps est beau. Je finis par m'inquiéter que la fonte des neiges n'ait déjà commencé et que la rivière ne soit pas pêchâble. Je prévois donc une solution de repli avec le réservoir du Barouchat. Je téléphone en début de semaine, la proprio de l'hôtel qui vend les cartes me dit de rapppeler juste avant de venir. Gégé me devance : il se renseigne la veille du départ - apparemment c'est bon.

Lever tôt : Jean-Marc passait me prendre à 5h. J'ai donc dormi en bas et tout préparé la veille. Pour une fois, pas de risque de panne d'oreiller côté JC, puisqu'il dormait chez Gégé. Nous nous retrouvons donc comme prévu à la station-service. Tout le monde à l'heure, un peu trop nazes pour être vraiment excités :-)

Arrêt chez le marchand d'articles de pêche de Modane. J'en profite pour acheter des ciseaux de tailleur pas chers (3,50 euros). JC se renseigne sur les cartes à l'année et les droits de pêche... et il ressort de la discussion qu'il n'est pas complètement sûr que nous puissions pêcher sur le parcours prévu. Mince ! Chacun enregistre l'information dans son coin, mais nous n'en parlons pas ensemble. La tension monte ! Au point où on en est, il faut aller voir.

Arrivés à l'hôtel où les cartes à la journée sont vendues, le doute est vite levé : on peut bien pêcher dès l'ouverture, mais uniquement sur le NK. C'est justement là que nous allions :-))) JC s'en sort bien : il avait oublié sa carte nationale. Jean-Marc récolte la n° 001, moi la n°003. Soulagement en arrivant au bord de l'eau : elle est limpide, peut-être même un peu basse. On se sépare en arrivant: JC, Gégé et Nicaus au milieu du NK, JM et moi en bas.

Bien sûr, il ne faudra pas longtemps avant que JM prenne sa première truite de la saison, en NAI (nymphe à l'indicateur). Le coin est magnifique, mais il ne fait pas chaud : la brume tarde à se lever. Jean-Marc continue à prendre du poisson. Il termine la matinée à 4 ou 5 truites.

Le coin est magnifique, c'est un régal pour les yeux. La rivière elle aussi est très belle. J'essaye plusieurs options, en démarrant avec des terrestres. Mais en l'absence de gobages, je finis par me résoudre à passer en nymphe, avec une sèche en indicateur. Rien n'y fait. En même temps, comme toujours j'ai laissé JMarc partir devant, si ça se trouve cela y fait car la rivière n'est pas si grande et nous pêchons donc les mêmes coups, à peu de temps d'intervalle.


On se retrouve pour déjeuner. JC a bien fait les courses et chacun a apporté une ou deux bouteilles. On se réchauffe et on fait le bilan de la matinée. Ne restent capots que JC et moi.

Cette fois, je reste au milieu du NK, autour du coin où pêche Gégé. L'après-midi passe vite, je n'ai toujours rien touché. Ah si : une casse au ferrage ! J'en suis pourtant presque fier : c'était une truite qui prenait sous la surface, en bordure de courant en en contrejour. Bref difficile à voir. Elle est montée sur une de mes ORL-michou. Je ferre presque à l'instinct et je casse. Je regarde ma ligne : c'est le noeud de ma micro-boucle sur mon 20 centièmes blanc qui a cassé. Amusant si l'on considère les discussions quelques jours auparavant avant sur mouche-fr. Je me dis que sans m'en rendre compte j'ai dû ferrer comme un âne. Je refais donc un noeud, du chirurgen. Quand je le teste, crac. Nouveau noeud, re-test, re-crac :-(((

Bizarre, ce fil normalement est résistant. Peut-être le froid.

(Ajout le 06.03.08 - En fait c'est bien ce fil qui est pourri. Pas juste cette bobine, mais tout le JMC blanc. Nous sommes plusieurs sur mouche-fr à avoir connu de telles mésaventures. Méfiez-vous de ce fil!)

En tous cas je pourrais presque considérer cette truite comme prise. Mouaif, j'éprouve bien une certaine satisfaction (et je suis heureux que cette ORL qui m'a tant mobilisé ait fait ses preuves), n'empêche je suis toujours capot. Alors que mes camarades, eux, ont déjà plusieurs truites à leur actif. En particulier Gégé qui cartonne en NAB (nymphe au bouchon).

Prenant pitié de moi, il me laisse pêcher son spot avec sa canne et... hop, au bout de 5 mn, mon premier poisson est au bout. Mais la seule satisfaction avec ce style de pêche est bien de plier du carbone : pas moyen de vraiment lancer. Stratégie de pêche inexistante. Dérive quasiment sans importance...

Fin de la journée. Nous rangeons le matos et nous nous dirigeons au centre de vacances où Nicaus a réservé. Assez spartiate, mais ça fera bien l'affaire. JC nous a préparé pour l'apéro une petite "soupe" de fruits à sa manière ;-) Le genre de truc qu'on boit sans soif, traître à souhait car très sucré. Pourtant, nous marchons encore droit pour aller à la cantine. Ensuite, nous trouvons une petite salle pour taper le carton et boire un dernier coup - cette fois une petite prune qui me venait d'on ne sait où. J'avais pris avec moi un petit nécessaire de montage, m'encombrant de plusieurs feuilles de mousse pour monter des terrestres (sauterelle, babarotte, fourmi). Mais comme elles n'ont intéressé aucun poisson nous ne les utiliserons pas. En revanche, nous montons quelques larves de tricos bien plombées pour pêcher sous la canne, car c'est avec ce modèle que Gégé a si bien cartonné.

Je fais même une démo de montage à quelques jeunes "des quartiers" qui jouaient au ping à côté et nous ont rendu visite. Un sedge cervidé, parfait pour la circonstance. Je n'ai pas le réflexe de proposer à l'un d'eux d'essayer. Dommage, ça leur aurait fait un souvenir plus intéressant - voire peut-être le début d'une vocation.

Je partage la chambre avec Jean-Marc. C'est moi qui remporte le concours de celui qui s'endort le plus vite, comme toujours !

Retour à la rivière le lendemain matin. Comme le remarque Jean-Marc, nous commençons à pêcher plus tard que la veille, alors que nous avons dormi à deux pas !

Je démarre cette fois avec JC, que je suis pour l'observer pêcher et prendre ainsi une leçon de NAV - car il cartonne bien à cette technique maintenant et rejettes toutes les autres formes de nymphe comme inférieures. Je copie son approche, je m'entraine à distinguer les poissons sous l'eau.

Je le guide tout d'abord depuis un pont : de là-haut on voit bien mieux les poissons. Il ne faut pas longtemps pour qu'il sorte deux ou trois truites, dont une belle fario autochtone. Puis je prends sa place et il me guide. C'est intéressant, car je suis positionné exactement comme lui et... je ne vois rien ! Avec les courants et les reflets dans l'eau, je trouve ça très difficile de pêcher à vue : considérant que l'on se réfère au mouvement du poisson dans l'eau pour ferrer, comment peut-on faire quant on ne distingue correctement le poisson que toutes les trois secondes ?!!

photos JC

Finalement, je remonte la rive à un endroit où JC n'est pas passé et je repère un beau poisson que j'entreprends aussitôt. Là encore, très difficile de le distinguer. Pourtant, au bout d'un moment un poisson est pendu au bout de ma ligne : c'est une belle arc. Pas celle que je visais mais sa soeur qui attendait 50 cm plus bas et qui a pris en fin de dérive - peut-être au moment où la nymphe est remontée. Bref mon mérite est limité. Mais ça fait tout de même plaisir d'avoir un beau poisson au bout de la ligne :-)

Je parviens à l'empêcher de prendre le courant, où même mon 14 centièmes n'aurait pas fait long feu... Pas commode de la sortir de l'eau : comme un idiot, je n'ai pas pris mon épuisette ce matin, fâché de ne pas l'avoir utilisée hier. A plusieurs reprises, JC me dit de faire attention : mon scion est trop plié et je risque de casser ma canne. Je fais un peu attention. Finalement je la sors de l'eau, mesure rapidement ses 40-45 cm et tente de la décrocher. Pas moyen. Pour ne pas la blesser, je la remets à l'eau pour lui éviter de souffrir. Je cherche ma pince dans mes poches mais mes doigts ne la trouvent pas : c'est le début de saison, j'ai perdu mes habitudes et ma pince est peut-être restée à la maison.

J'essaye alors de faire le coup de l'anneau de pointe-dégorgeoir, mais rien n'y fait, l'hameçon reste fermement accroché dans sa gueule. C'est là que je vois que mon scion est cassé, à 10 cm du bout. Est-ce en voulant m'en servir comme dégorgeoir que j'aurais poussé trop violemment ? La truite a-t-elle donné un coup de tête fatal ? Avais-je esquinté le scion auparavant ? Peu importe, et je crie de rage en voyant ce scion cassé.

Je trouve enfin ma pince, ramène de nouveau la truite et la décroche. L'hameçon était bien muni d'un de ces maudits micro-ardillons, qui m'avait échappé :-(

Me voilà privé de ma Sage pour un bon moment. A tout prendre, autant que la casse arrive à cette canne-là, qui est garantie à vie. En attendant, la saison vient de commencer et me voilà privé de mon fouet favori.

Ca ne m'empêche pas de pêcher encore un bon quart d'heure, sans anneau de pointe, et de sortir une nouvelle arc, après avoir cette fois pêché avec un petit indic. Drôle de pêche, qui n'a plus grand-chose à voir avec la pêche à la mouche. Mais que ne ferait-on pas pour sentir le poisson se débattre au bout de la ligne...

3 commentaires:

Anonyme a dit…

ça avait l'air bien sympa cette petite ouverture en savoie j'aimerais bien organisé moi aussi un petit meeting avec d'autres chmoufrs qui me permettrait moi aussi "d'éclore" un peu plus.
un drômois ...

ecl0sions a dit…

Pour commencer, il faut que tu saches qui si tu veux faire la connaissance d'autres Chmoufrs il y a déjà un week-end de prévu dans les étangs de Montselgues (Ardèche), en octobre je crois. Ca ne te ferait pas trop loin :-)

Sinon, nous pêchons régulièrement à quelques-uns sur la Basse rivière d'Ain, on pourrait s'y retrouver un de ces week-ends si ça te dit. Contacte-moi par mp via mouche-fr pour qu'on en discute.

Sinon, je ne connais pas assez la Drôme et son "potentiel mouchistique"...

Anonyme a dit…

hello
les boules pour la canne, on s'y fait jamais, même après 4 scions de T40 cassés sans explication :-(
c'est d'ailleurs pour ça en partie que j'ai acheté une XP...

tite question sur votre spot (tu peux me répondre par mail) : je crois le reconnaître, peux-tu m'en dire plus car ça fait 2 ans que je me dis que je vais y aller... c'est impêchable pour cause de fonte de quand à quand, en as-tu une idée ??

@+
greg