16.7.06

Guiers (2) - Retrouvailles

Je suis toujours heureux de retrouver l'ami Jean, archétype de la "vieille main" : pêcheur à la mouche depuis tant d'années qu'on ne les compte plus, conteur inlassable et pêcheur qui tire toujours son épingle du jeu. Grand spécialite et amoureux du Guiers, pédagogue inlassable qui a formé et guidé des générations de pêcheurs. Je me fais du souci pour lui : il a des problèmes de vue, et comme cela pourrait être dû à son diabète cela risque d'empirer de manière dramatique. Je ne l'imagine pas ne pouvant plus pêcher : il passe littéralement sa vie au bord de l'eau.

Petite séance de nymphe à vue et au fil au PJL, dans des conditions difficiles car beaucoup de soleil et une eau pas bien claire. Je piquerai un petit ombre sur un gros bonbon jaune et orange - une mouche recommandée je crois dans PM. Auparavant, j'avais pris un autre petit ombre gobeur sur un revers aval.

Donc Jean m'a remontré des trucs que j'avais vus avec Yann et pas bien enregistés : pêcher avec une casque d'or évoluant à mi-hauteur (donc pas trop lourde) des secteurs un peu creux comme une berge où tape du courant - bref où il y a des caches à truites. Il faut évaluer la hauteur de l'eau et se servir du brin fluo pour s'assurer qu'on est bien. Pëche d'amont en aval pour courir le plus grand secteur, on accompagne la dérive canne haute: le fil n'est pas tendu, mais pas mou pour autant. Deux-trois dérives au même endroit et on descend un peu.

Jean prend un poisson mais moi pas. Pas grave, une nouvelle technique dans mon escarcelle - et je vais relire mes notes d'avec Yann sous ce nouveau jour.

Bref c'était sympa de retrouver Jean, d'autant qu'il m'a montré un nouveau secteur et qu'il en a évoqué d'autres. Nous nous sommes quittés vers 15 h : je devais rentrer pour bosser - enfin finir cet article sur les maires ruraux de l'Allier pour l'envoyer à Magali avant notre départ à Megève. Sinon, cela aurait compromis mon départ à Champagnole :-)

J'avais commencé ma journée en ma levant à 4h10 afin d'arriver à l'aube sur le NK. J'avais dans l'espoir de retrouver cette antologique matinée de pêche avec Cédric, l'année de mes débuts. J'avais donc monté en prévision quelques sedges cane. Pas de chance : l'eau est assez trouble quand j'arrive. Pas de chance : pas d'insectes dans l'air, gobages très sporadiques. Pas de chance, enfin : deux pêcheurs arrivent une demi-heure après moi et commencent à pêcher mon coup: ils sont à dix mètres de moi mais leur ligne dérive jusqu'aux secteurs que je pêche. Pénible. Il faut dire que je suis placé au meileur endroit. Je me mets à pêcher l'arrivée du DVR où j'ai vu un gobage, qui qui me permet de pêcher à un endroit diffrent d'eux. Et puis ils disparaissent, je pensent en être débarrassé. Je traverse pour pouvoir pêcher en coup droit. Et d'un seul coup ils réapparaissent là où j'étais :-(( Bref avec leurs deux cannes impossible de pêcher ce coup. Je me limite donc au DVR, où je prends une truite de 22, un petit ombre de 20 et un plus beau de 28, deux sur une Fratnick et l'autre sur un sedge, ou sur une crème. J'ai aussi cassé deux fois au ferrage. La brusquerie ne pardonne pas en 10 centièmes !

Je finis par abandonner ce coin pour me rapprocher du point de rdv avec Jean, et je m'arrête une demi-heure entre Les Echelles et le NK pour visiter un petit coin à ombres où je n'ai pas mis les pieds depuis deux ans. Rien à faire, pas un gobage.

Il commence à faire chaud et ça ne s'arrangera pas !

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