Albarine (8) - Matin serein

Je ne suis pas passé très loin de mon plus beau poisson de la saison, mais ce n'est pas le plus important : une belle matinée, vu de beaux poissons et capturé un - dans la fraîcheur alors que la canicule s'abat sur Lyon.

Un point de détail, mais qui m'a bien facilité la tâche : j'ai enfin trouvé un bon système d'accrochage pour mon bâton de wading, à base de velcro.

Lieu : au-dessus de St-R. Pris une truite de 25 à la fin du plat où j'avais fait le coup du soir avec Greg. Juste au-dessus du pont, sur la gauche (où il n'y a quasiment pas d'eau) Mouche Petitjean, ham 16, sur une pointe en 12 centièmes.

Cette belle truite aspirait plus qu'elle ne gobait, complètement contre la bordule. Je lance une première fois: trop court. Une deuxième fois : trop à droite - mais je laisse la mouche dériver hors du champ de vision de la truite avant de relancer. Sauf que... ma mouche s'accroche dans l'un des nombreux fils de fer qui trainenent dans la rivière dans ce secteur.

Je sais que c'est foutu : soit je m'approche pour décrocher et adieu la belle, soit je tire sur ma ligne, la fil de fer bouge et la truite se carapatte. Donc je récupère ma mouche et la truite disparait :-( Mais je vois desremous sur la droite, avant la cassure. Je repère un poisson, qui me semble bien petit par rapport à la précédente. Je pose, bonne dérive, je vois la truite s'approcher et observer ma mouche. Je me dis que c'est foutu, qu'elle ne va jamais marcher...

Et finalement elle monte et la gobe. Pendue ! Il paraît que ce n'est pas conseillé d'utiliser des polas quand on pêche en sèche, car on a tendance à ferrer trop tôt car on voit la truite monter. Pas de problème ce coup-ci :-)

C'était trop beau, finalement, ce petit temps d'indécision avant la montée ! Ca m'a rappelé pa première prise en sèche, sur la Gère : là aussi j'avais tout vu. La sèche à vue, c'est vraiment sympa.

A part ça, vu de vraiment beaux poissons, truites et ombres, un peu plus bas, en montant sur une berge qui est certainement inaccessible en dehors de ces périodes d'étiage. Mais elles n'ont pas voulu de ma nymphe. Tout comme les truites du plat au-dessus : pas la moindre réaction, elles sont peut-être postées trop profond pour moi.

J'avais prévu de descendre plus bas, là où j'avais vu tant de gobages il y a quelques semaines, mais comme la descente est difficile je n'avais plus le temps. Mais aujourd'hui, ce n'étaient pas les prises qui comptaient le plus : j'étais en exercice pour perfectionner mon approche et l'observation des poissons. Donc une nouvelle belle sortie :-)

Pile / Puddle Cast

Pile / Puddle Cast

Il suffisait d'y penser: le poisson prend alors que la ligne est très "slack" ? Un bon roulé pour leferrer fera l'affaire !

Sexyloops -rivers

The Flow

Ce site est vraiment une mine incroyable. Voici donc le chapitresur les rivières, consacré à l'action de pêche - ce qui me travaille le plus en ce moment, puisque ma technique s'est stabilisée (en attendant d'autres progrès !).

Et surtout j'adore le style de son auteur, Paul Arden, toujours hyper drôle, très distancié, très british second degré. Est-il Anglais ou Néo-zélandais au fait ? Toutefois, même avec mon (bon) niveau d'anglais, j'ai parfois du mal à suivre. Très très idiomatique.

En tous cas, je n'ai pas encore fait le tour de ce site. Il y a aussi des forums, avec semble-t-il des accros comme sur Chmoufr

Fishing Quotes

Fishing Quotes: "Wulff"

Guiers (1) - "Ces pierres sont habitées"...

Grande sortie hier sur le Guiers avec Jean : de 14h à 22h. Comme toujours, j'en rentre bien nase et ressens donc une lassitude certaine vis-à-vis de la pêche. C'est bien le seul moment où cela m'arrive ! Bref aujourd'hui j'ai l'impression que je n'aurai aucun mal à rester toute une semaine sans y retourner. Mais je sais que cette impression ne dure jamais bien longtemps !

Démarrage aux Echelles où je retrouve Jean qui voulait me montrer une technique redoutable qu'il n'enseigne qu'à quelques privilégiés qui se sont pas des viandards. A priori pas le style de pêche qui me branche, mais je vais essayer dès que l'occasion se présentera tout de même, histoire de voir au moins si je m'en sors.

Un petit peu de NAV également mais sur des poissons très craintifs. Pourtant, j'ai en permanence quatre ou cinq ombres devant moi, mais rien à faire. Je finis par céder le coin à Jean pour voir comment il procède. Lui non plus ne prendra pas de poisson à cet endroit-là, c'est un peu rassurant.

Nous finirons en haut du NK, où je prends trois truites (dont une dépiquée au moment où j'allais la mettre à l'épuisette - mais Jean me réconforte en me disant que "le principal, c'est de l'avoir pendue"). Mais je ne réussis pas à faire monter celle qui était certainement la plus belle, qui gobe près d'une bordure, souvant dans une mini-retourne. Pourtant je me suis employé à bien faire passer ma mouche sous un buisson, pas facile (j'y laisse une mouche, le chiro BM avec lequel j'avais pris sur la Gère).

Jean m'observait du coin de l'oeil pendant ce temps, et il en a conclu que ma technique allait bien, aussi bien en coup droit qu'en revers ou pour passer sous les branches. Ca m'a réconforté car je me demandais justement depuis plusieurs sorties si je n'étais pas en train de laisser s'installer des défauts dont j'aurais du mal à me débarrasser. La seule remarque qu'il m'a faite est que je pêche "petit bras", avec un geste limité. C'est très bien pour les petites rivières, dit-il, mais si je dois pêcher plus loin il faudra que je monte ma main au niveau du visage. OK, Maître Jean, c'est noté.

Sinon, je lui expliquais que j'avais parfois des problèmes de posé, avec un bdl qui ne s'étale pas bien jusqu'au bout. Particulièrement en revers, où c'est presque systématique. Mais selon lui ce n'est pas grave, ça s'acquiert petit à petit. Je l'ai regardé pêcher, c'est impressionnant. Il pêchait uniquement en "arraché-posé" (sans faux lancers). A chaque fois une boucle bien bien serrée, le bas de ligne qui s'étend bien et la mouche qui se dépose comme une fleur de pissenlit. Présentation parfaite et, dès qu'il y a un gobage le poisson peut se considérer comme pendu. Impressionnant.

Albarine (7) - Un beau matin d'été

Réveil à 4h15 ce matin, en prévision d'un coup du matin au-dessus de St-R. La jour se lève à 5h50, mais lorsque j'arrive vers 5h30 il y a déjà beaucoup de lumière. Quelques gobages sur le plat que j'avais prévu d'explorer, mais qui disparaissent rapidement dès que j'arrive. Pourtant, j'ai fait super gaffe en descendant - mais qui sait si je n'ai pas fait quelque erreur qui ne pardonne pas...

En tout cas, pas d'eau boullonnante de gobages. J'ai fait cette saison plusieurs coups du soir et du matin qui n'ont rien donné de particulier, c'est un peu gonflant à la fin. Mais ce qui est sympa avec le coup du matin, c'est d'être tranquille : jusqu'à 10h et mon départ, je n'ai pas vu d'autres pêcheurs. NB: Il y avait tout de même deux non-moucheurs qu se préparaient à StR quand j'y suis passé.

Après ce début en sèche, je passe en nymphe lorsque je vois des poissons. Mais ils ne s'alimentent pas : calés au fond. J'essaye ma PT originale, mais impossible de la suivre dans l'eau, je ne connais pas sa vitesse de plongée et je suis perdu. De toutes façons les poissons sont assez près du fond.

Je redescends ensuite pour faire les courants sous le pont, où j'avais vu Greg prendre une belle truite. Toujours pas de gobages en vue, donc je pêche l'eau "à la Christian". Assez rapidement j'en prends une, mais je ne la bride pas assez vite et elle se réfugie sous une pierre - où je retrouverai ma mouche prise dans la mousse...

J'en mettrai tout de même une à l'épuisette dans le même secteur. Ca fait tout de même plaisir, même si ce matin le bonheur est dans la tranquillité, la fraîcheur (alors qu'il fait sacrément chaud ces jours-ci à Lyon) et le plaisir quasi hypnotique de la concentration et de l'attention maximum. En plus, j'ai pêché il y a peu et sais déjà que j'y retourne lundi - donc pas de stress liée au manque.

Je termine en descendant encore plus bas, juste au tournant. Je renonce à un beau plat pensant que je vais m'y casser les dents comme le matin. Mais je ne ferai rien dans les courants et, passant sur un pont pour mieux voir le plat, j'y repère de très jolis poissons... dont certains gobent de temps en temps : il y a eu une écosion d'ecdyos lorsque le soleil est arrivé, vers 9h30.

Ce sera pour la prochaine fois !

Gère (6) - Un soir sans vrai coup

Sans cette jolie truite d'une trentaine de cm, ce coup du soir aurait été très frustrant. Là, c'était juste décevant : activité quasi nulle en surface.

Vraiment pas grand-chose à dire. De 19h à 22h un peu haut-dessus du plat de l'école. Après avoir tenté quelques truites en NAV et en vain, je suis entré dans l'eau pour me rapprocher d'un gobage près de la rive opposée. En fait deux ou trois poissons prenaient des émergentes (si mon interprétation est juste), juste en-dessous de la surface.

Les premiers essais avec une ODL ham 18 ou 20, sur du 10/100 n'ont rien donné. Pas plus que les deux ou trois autres mouches que j'ai tentées ensuite. C'est le moment des doutes: est-ce un problème de dérive, de type de mouche, de taille d'hameçon, de diamètre de la pointe ??? J'ai fini par monter une quill + cdc (chiro). Très difficile à voir dès qu'elle était un peu mouillée. Et je n'avais rien à portée de main pour la sécher. C'est le genre de moments ou on n'a pas envie d'aller chercher le mouchoir en papier au fond de la poche.

Finalement je me suis dit que j'allais exploiter ce défaut pour la laisser se noyer un peu. Le problème, dès lors, est de localiser la mouche : c'est forcément approximatif et j'ai bien cru que c'était rapé lorsque j'ai ferré sur un gobage, pour découvrir que ma mouche était à 20 cm de là. Avec le bruit, le poisson devait être calé. Et puis le jour commençait à bien tomber, il était temps que je change ma pointe pour passer en 16/100.

Tout de même, j'ai refait un ou deux passages, sans vraiment y croire. Ma mouche (ou du moins là où je crois qu'elle est) dépasse le gobage "foiré" évoqué ci-dessus, mais il y a un remous 15 cm derrière. Machinalement je ferre, assez doucement. Penduuuue !

Une jolie truite, qui s'est bien défendue - d'autant que sur du 10/100 je n'ose pas trop brider. Un ou deux petits rushes et elle finit à l'épuisette - décidément j'en suis très satisfait, c'est vraiment beaucoup plus pratique qu'à la main. Une robe bizarre, un peu terne, plus vanille/gris que jaune - mais les conditions de lumière étaient spéciales. J'hésitais à la photographier (un coup de flash juste avant la tombée du jour, c'est assez mauvais j'imagine), mais de toutes manières elle a filé sans demander son reste alors que je venais de la décrocher.

Tout de même, ça fait plaisir. Décidément, il y a peu entre une sortie ratée et un bon souvenir. C'est qu'à moi il en faut assez peu tout de même !

Gère (5) - Retour, à la NAV

Coup du matin globalement décevant en l'absence de gobages, à quelques ronds près. C'est finalement en NAV que j'ai tiré mon épingle du jeu, et si ma main n'a pas senti le poisson ce n'était pas loin : une truite dépiquée au bout de 10 secondes et quelques sauts, et une belle loupée pour ferrage prématuré.

Finalement c'est celle-ci qui me laisse le plus de regrets, car c'est vraiment entièrement de ma faute si je ne l'ai pas prise : je pêchais avec une chamoisine non lestée et j'ai vu la truite monter pour prendre cette nymphe qui dérivait à quelques centimètres sous la surface. Je l'ai vu ouvrir la geule et j'ai ferré trop vite, même si j'ai senti quelque chose. Ses dents je suppose. Mais je ne l'ai pas piquée, car après cet épisode elle est repartie tranquillement à sa place. Mais n'a plus voulu de cette nymphe.

Pour l'autre, j'ai dû ferrer au jugé, comme souvent. "Si elle a pris, c'est maintenant." Donc je relève la canne et... c'est lourd et le poissons se tortille :-) J'ai peut-être été trop cool pour la ramener, ou peut-être sont-ce ses deux sauts qui ont commencé à décrocher l'hameçon... Mais alors que je basculais la canne latéralement pour la fatiguer (j'étais tout de même en 10/100e sur un poisson de 25-30), elle s'est dépiquée.

Pas grave, le principal est de l'avoir leurrée et ferrée - encore que... si je l'avais vu prendre et que le ferrage avait été plus franc je l'aurais peut-être mise à l'épuisette.

Tiens, et j'ai aussi rencontré un nouveau Chmoufr, Leju. Sympa, on se recroisera peut-être à Vienne.

Albarine (6) - Coup de froid au coup du soir

Vraiment pas grand-chose à dire sur cette petite sortie (prévu au départ l'aprem entière mais pour cause de grand grand vent je me suis finalement limité au coup du soir).

Le vent est finalement retombé en fin de journée, et il a fait bien frisquet. Malgré une jolie éclosion au pré-coup du soir (MM, ecdyos et surtout sedges), calme presque plat pour le coup du soir. Très rares gobages, sporadiques.

Bah, c'était tout de même smpa de découvrir un nouveau coin et d'y retrouver Greg après tant de messages échangés et de conseils de sorties (merci!). Notre troisième sortie commune sera j'en suis sûr plus productive - pas difficile !

Nous avions retrouvé là-bas Christian, Patrice et un autre de leurs camarades (Tony?). Christian a vraiment une nature attentive et pédagogue. Il est resté un bon moment avec moi pour m'expliquer des trucs et me conseiller sur la zone à pêcher. Greg lui aussi n'hésite pas à partager son expérience. Pas étonnant que ces deux-là se soient bien entendus.

Résultat des courses : je n'ai rien eu de mieux qu'un refus à me mettre sous la dent, sur l'un de mes derniers lancers. Tout n'est pas perdu, loin de là: j'ai découvert un très joli coin, où je compte retourner bien vite. Mais je commence à penser au Guiers, où j'aimerais bien retrouver Jean pour progresser en NAV, et à la Basse rivière d'Ain, pour découvrir les bordures avec JC. Et dire que je n'ai pas encore pêché avec Philippe ni Jean-Marc cette année, et que j'ai juste croisé Cédric sur la Gère...

nl juin

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Eclosion de blogs

Petit à petit le phénomène des blogs touche notre petit monde de moucheurs. Depuis le début de l'année, plusieurs Chmoufrs ont démarré un "carnet web" consacré à leur passion pour cette pêche qui nous rend tous fous. Certains grâce à l'aide d'Eric, sur le serveur de mouche-fr, d'autres chez des hébergeurs de blogs. Notons au passage que nos voisins de gobages.com proposent eux aussi un service d'hébergement à leurs membres. Là-bas aussi le phénomène fait boule de neige.

Est-ce parce que j'écris moi aussi mon "carnet web" depuis le jour de l'ouverture de ma première saison de palm le 14 mars 2003, "Eclosion(s) d'un moucheur" et que je mesure que les motivations des "blogueurs" peuvent être disparates. Je me garderai donc de tout jugement peremptoire et définitif.

Je vous laisse donc aller butiner dans ces sites très personnels et vous faire votre propre idée de ce mouvement encore naissant dans le monde de la mouche. Voici donc une petite liste de blogs de nos camarades Chmoufrs (si j'en oublie, qu'ils veillent bien me pardonner et me le signaler). Avec en prime l'adresse de deux services d'hébergement... ou cas où vous voudriez vous lancer vous aussi.

Bonne(s) pêche(s)



Pour ceux qui ont des enfants ??
http://www.mouche-fr.com/forum/viewtopic_t_3919.html#

Avenir de la peche - reflexion
http://www.mouche-fr.com/forum/viewtopic_t_3955.html#

Un heritage lourd de consequence !!!!!
http://www.mouche-fr.com/forum/viewtopic_t_3915.html#

Probleme de vrillage
http://www.mouche-fr.com/forum/viewtopic_t_3948.html#

L'exemple allemand comme modèle?
http://www.mouche-fr.com/forum/viewtopic_t_3930.html#

Pour les papys qui ne trouvent plus le trou au coup du soir
http://www.mouche-fr.com/forum/viewtopic_t_3691.html#

Questions de lancer
http://www.mouche-fr.com/forum/viewtopic_t_3862.html#

La NAV, effets secondaires...
http://www.mouche-fr.com/forum/viewtopic_t_3895.html#

Nymphe à vue nouvelle technique...
http://www.mouche-fr.com/forum/viewtopic_t_3897.html#

Utilisation Magic Tool
http://www.mouche-fr.com/forum/viewtopic_t_3858.html#

À propos de no-kill
http://www.mouche-fr.com/forum/viewtopic_t_3876.html#

Y'a t'y d'la truite quand y'a du Cheche?
http://www.mouche-fr.com/forum/viewtopic_t_3856.html#

Les débuts d'Eléonore : pas encore !

Dimanche matin, 11h, à Pont d'Ain. Nous nous sommes installés à la limite de la plage. Eléonore était contente de faire ce premier essai, même si je l'avais bien prévenue en chemin que c'était juste un test pour voir si elle était capable d'apprendre, et en lui disant que la plupart des enfants apprennent plus tard.

J'ai monté le matériel en lui indiquant le nom des différentes parties. Elle ne faisait pas trop attention mais je n'ai pas insisté : ce n'était pas une leçon, et nous aurons plein d'occasions d'y revenir.

Je lui ai montré le lancer roulé, fidèle à la méthode de Mel Krieger. Je trouve que son avantage est :
- de ne pas faire voler la mouche : les risques de se blesser (ou de blesser son père!) sont très réduites.
- il n'y a qu'un seul mouvement, contrairement à un "arraché-posé" de base: on réduit donc les risques d'erreur.
- ce geste permet de bien comprendre ce qui me semble être l'une des bases du lancer : le brusque arrêt.

Pour qu'elle s'en rende compte, je lui ai dit qu'il fallait faire comme si elle donnait un coup de poing sur une table, et ça l'a aidé à comprendre.

Bilan : elle n'est pas prête, en particulier parce qu'elle n'a pas assez de force pour contrôler le fouet. Mais elle écoute bien et comprend les consignes. La plupart du temps elle réussit à l'appliquer.

Bref, on ne va pas démarrer l'apprentissage tout de suite, il faut encore attendre. Mais je lui ai bien dit que j'allais continuer à lui apprendre à monter des mouches.

Je crois que la priorité est de lui faire prendre des poissons, histoire de la motiver. Trop compliqué à la mouche, on va donc faire autrement. Dommage que je ne sache que pêcher à la mouche...

Proposition de méthode d'apprentissage

Je me dis parfois que la meilleure méthode pour apprendre est certainement de suivre un bon pêcheur - sans soi-même pêcher : le regarder faire et l'interroger sur ses choix pour comprendre et pouvoir reproduire ensuite : pourquoi attaquer d'abord telle zone, pourquoi il procède ainsi, etc. Et sans mettre en pratique immédiatement, pour être sûr de ne pas les gêner. D'autant que les questions en elles-mêmes peuvent être assez gênantes ! Donc j'essaierai de me tenir tranquille. Par exemple en notant mes questions et en ne les posant qu'au bout de quelques minutes, histoire de ne pas interrompre mes camarades à longueur de temps.

Oui, je devrais démarrer toute partie de pêche avec mes camarades - tous très bons pêcheurs et surtout tous très sympas - par une séance d'"observation-questions" d'une demi-heure.

Il faut juste que je sois bien résolu à de ne pas pêcher pendant ce temps-là ! Difficile, quand on est impatient de pêcher; La meilleure solution est de commencer à pêcher, disons une heure, histoire d'être rassasié, puis de faire cette séance d'apprentissage.

Vous en dites quoi, les amis ?

L'éducation d'Eléonore au fil de l'eau

Je profite de chaque occasion pour sensibiliser Eléonore, ma fille aînée (7 ans et demi), à la palm.

Dimanche dernier, nous sommes allés pique-niquer au bord de la rivière d'Ain et je lui ai montré des gamarres et des larves d'éphémères.

Et dans la semaine je lui avais montré une photo prise à Saint-Rambert pour exercer son oeil. Puis je lui avais fait un dessin pour lui expliquer pourquoi les truites se tiennent souvent près des berges - le dessin montrait la force des courants.


J'avais pris cette photo pour montrer à Cédric qu'il y a toujours de grosses truites dans le NK de Saint-Rambert. Je l'ai aussi utilisée pour ce premier exercice de vision de truite... Eléonore n'a pas trouvé - mais elle n'avait donné qu'un rapide coup d'oeil ! 

Un de ces jours je vais lui faire utiliser un fouet, juste pour voir si elle a des sensations. Elle est sans doute un peu trop jeune et je n'ai pas l'impression qu'elle ait une excellente coordination - mais peut-être me fera-t-elle mentir.

Cet hiver, dès que j'ai mois-même acquis les bases, je l'ai initiée au montage et elle a tout de suite accroché.

J'espère qu'un jour elle pourra me suivre à la pêche, ça serait vraiment très sympa. Et ensuite sa soeur Alice, bien sûr. Elle s'intéresse déjà beaucoup à mes mouches, qu'elle veut toujours regarder et toucher lorsque j'en laisse traîner.


Alice m'a vu photographier ces mouches et s'approche aussitôt, veut connaitre les noms, etc. Il n'y a pas d'âge pour commencer à s'intéresser :-)
 


Quant à la mère, il n'y a pas d'espoir. C'est certainement mieux ainsi !

Albarine (5) - Les ombres du soir

Très difficiles, ces ombres. Je serais tenté de dire qu'ils étaient chipoteurs, mais si ça se trouve c'est juste moi qui m'y suis mal pris : je n'ai rien fait de vraiment spécifique par rapport à la pêche de la truite, alors que j'aurais peut-être dû pêcher aval, choisir des mouches spécifiques...

Ah si, j'ai tout de même fait quelque chose de particulier : après plusieurs refus, j'ai réduit ma pointe à 8/100 et monté une mouche en h 18 ou 20. Ca n'a pas supprimé les refus, mais c'est là que j'ai pris un ombre de 25-28 cm. Il avait engammé profondément et j'ai eu du mal à retrouver la mouche - d'autant que la pointe s'était prise dans le filet de mon épuisette et tirait le fil vers le bas.


Une épuisette décidément utile


Le meme au flash 

Bref, galère. J'avais vraiment très peur que la bouche du poisson n'en sorte très abîmée. Heureusement, j'ai pu décrocher facilement la mouche avec ma pince et la bouche du poisson était en parfait état, sans le moindre saignement. Je l'ai ranimé pendant plusieurs minutes et j'étais vraiment heureux de le sentir reprendre sa vigueur pour repartir dans le courant.

Ceux qui ne pratiquent pas le no-kill ne connaissent pas ce sentiment. C'est un peu comme aider un ami qui ne va pas bien. On se soucie vraiment de sa santé. Pour moi, cela n'a aucun rapport avec "gracier" comme le ferait un souverain face à un condamné - peut-être parce que, comme je n'ai jamais tué de poisson (hormis les nuisibles), je ne considère pas le poisson comme condamné sous prétexte que je l'ai pris. Bref je ne ressens pas de puissance. Plutôt de la plénitude.

En tous cas, cette "relaxe" a été si difficile que j'ai été content lorsque les deux petits ombres suivants se sont décrochés dans mes pieds. De toutes façons ma main sentait déjà le poisson !

Je me demandais vraiment comment je m'en sortirais lorsque j'ai monté cette pointe très fine. Vraiment, ça fait penser à un cheveu. J'ai passé mon temps à me dire d'y aller doucement au ferrage, de ferrer à retardement. J'aurais certainement cassé au ferrage sur certaines montées - heureusement, c'étaient des refus ! Ce n'est pas si souvent qu'on se félicite des refus, hein...

Et cet ombre s'est bien laissé ramener, sans trop combattre. Et lorsqu'il essayait de repartir vers le courant je l'ai déséquilibré en basculant la canne. Donc pas de souci particulier pour le mettre à l'épuisette - c'est vraiment utile, je suis content de m'en être procuré une.

Un peu de factuel : j'étais au "champ de Greg", de 18h30 à 22h (heure légale de fermeture, si je ne me suis pas trompé). Je serais bien retourné sur l'"ancien", lieu de mes "exploits" précédents, mais cette fois-ci je tenais à descendre rapidement à la rivière et en remonter idem. Et c'est vraiment le secteur le plus accessible pour moi.

Des gobages réguliers dès mon arrivée sur place, des insectes dans l'air : surtout des ecdyos (mais les spents ne donneront rien) quelques éphémères et de rares mouches de mai. En soirée des sedges, mais tout cela dans des quantités bien inférieures à jeudi dernier.

Je n'ai jamais pu voir ce que les poissons prenaient : les gobages ne semblaient pas se faire sur ce qui était en surface. Peut-être des émergentes, mais malgré mes essais rien n'a marché à part cette petite peute.

Un joli coup du soir, un poil frustrant à cause des refus nombreux, et le fait de ne pas avoir trouvé la solution. La quête de la prerfection continue, il faut rester humble - pas le choix ! Je serais sans doute moins content si je n'avais pas pris ce bel ombre, mon premier de l'année, et si je n'avais pas réussi à le ranimer. Et puis il y a le plaisir de participer au mythe de la palm, en faisant un coup de soir.