31.8.05

Quais de Saône (1) - Premier contact

En réalité, c'était plus du repérage que de la pêche. Mais j'avais tout de même emmené tout un petit barda au boulot depuis le début de la semaine, et donc monté mon fouet. Plus tôt j'avais repéré les coins en remontant le quai jusqu'à Lyon pêcheur - un peu trop loin, mais ça reste jouable.

Bref j'ai pêché entre les nénuphars e les algues et je n'étais pas assez précis à cause de mon bdl. Vu quelques ablettes et un cheucheu qui filait. Mais surtout beaucoup de vent, pas la peine d'insister.

30.8.05

Albarine (11) - Toujours plus haut

Naaan, ce titre n'évoque pas mes performances - ni palmistiques ni... autres ;-) Simplement, j'ai continué l'exploration entamée lors de ma sortie précédente, plus en amont, donc. Une belle alternance de courants et de plats. Certainement un bon secteur pour le début de saison car il doit être possible de pêcher sans entrer dans l'eau (en revers). Il faut que j'en parle à Greg, ça peut l'intéresser et je serais heureux de pouvoir à mon tour lui communiquer un "coin". Malheureusement très accessible et donc certainement assez fréquenté.

Plus de facilité pour progresser dans l'eau, même si je suis loin de l'aisance. J'esssaye dès que possible de me passer de mon fidèle bâton "Mouratte" (oui, comme les épées des chevaliers de la table ronde, ce bâton porte un nom - qui lui a été donné lors d'un épisode précédent de nos aventures). Mes nouvelles chaussures me donnent confiance et me rendent plus aventureux. Je suis loin d'être intrépide ou téméraire - Maman rassure-toi ;-) Oui, je dois préciser que c'est ma mère qui m'a offert ces chaussures de wading hors de prix (des Lightweight de Simmes, semelles Aquastealth), pour que je ne risque pas de me blesser à l'occasion d'une chute. Je l'ai bien sûr aidée à tenir ce raisonnement - vilain garçon qui abuse de la générosité de sa mère. Bah, ça nous a fait tellement plaisir à tous les deux, pourquoi s'en priver :-)

Encore un capot. Pas la peine d'insiter je mets à l'épreuve la sagesse zen palmistique : "le bonheur est dans tout ce qui compose cette pêche, et prendre du poisson est -quasiment- superflu, limite obscène". :-)))) Tout de même, j'ai loupé un ombre en NAV au ferrage. Ca mérite d'ête raconté tout de même, puisque les conseils de l'ami Philippe ont encore porté : ma petite nymphe noire (une PT noire casque d'or achetée d'année dernière) dérive vers trois ombres mais n'en intéresse aucun. Donc je "bippe" en relevant doucement la canne. L'ombre répond à l'appel et prend (je voyais la nymphe grâce au casque d'or). Mais je ferre trop tard : il avait recraché immédiatement.

Autre épisode mémorable : j'ai passé pas mal de temps à pêcher en NAP, la technique de Jean. Je n'ai fait sortir qu'un seul poisson, mais un beau d'au moins 35 cm. Je suppose que j'étais mal positionné : la suite m'a vu et est retournée dans sa cache. Quelques minutes plus tard j'ai vu une mémère (dont je n'estime même pas la taille : je n'ai pas l'habitude d'en voir de si grosses !) venir se réfugier au même endroit.

En tous cas toutes les truites étaient noires : elles passent leur temps dans leur cache, ne sortant que rarement - et y retournant très vite, même lorsqu'il n'y a pas de danger. Bref quasi impossible. Grandes séances sans pêcher, juste à observer, à essayer de comprendre : où elles se tiennent, où elles se réfugient, comment elles se déplacent. Je ne suis pas sûr d'avoir appris grand-chose (c'est là que les commentaires d'un "maître" - je ne parle pas de "vieille main" car les bons pêcheurs que je fréquente sont souvent plus jeunes que moi - décupleraient le profit de tels moments), mais j'ai vu du poisson. Quasiment sous chaque pierre - voire plusieurs par pierre. Mais de gobages, point. Nada. Nib'. Peau de balle. :-))

Et j'étrennais mon nouveau chapeau, acheté la veille au Vieux Campeur avec les filles. Je me trouvais fort élégant - en toute modestie. En tous cas plus élégant qu'avec mes vieilles casquettes de la Région. Pas difficile, il faut le reconnaître ! Un chapeau assez simple, pas tape à l'oeil comme un beau Stetson. Modèle groënlandais je crois. Il aura moins de gueule lorsqu'il aura passé du temps roulé dans mes affaires ! En tous cas il faut vite que je retire son magnifique ruban, bien trop coloré pour les poissons.

27.8.05

Entrée dans le monde du refendu

Eh oui, je viens de passer quelques minutes sur le site du Club Français du Refendu , et j'ai vu qu'on ne disait pas "bambou refendu" mais juste "refendu" - donc, j'essaye de me mettre à l'unisson ;-)

Cela fait un moment que je voulais y faire un tour : l'ami MisterHyde de Mouche-fr m'a très gentiment offert ce qui reste de sa canne en refendu Pezon et Michel - le gros brin, car le scion a été cassé à plusieurs reprises. Il m'a envoyé avec un dcion en carbone, ce qui pourrait faire une intéressante canne hybride - ou alors une canne absurde, je n'en sais rien du tout !

Bref je pensais me renseigner sur la possibilité de fabriquer ou acheter un scion en refendu pour rendre à cette canne son état d'origine.

Et puis, coïncidence miraculeuse, j'ai remis la main sur les deux fouets en refendu familiaux. Je ne m'inquiétais pas de leur existence , mais je me demandais où ils avaient bien pu passer. Je suis tout de même plus tranquille maintenant ! Apparemment, les brins sont bien droits : mon père les avait parfaitement stockées, pendues par leur étui - comme j'ai vu que Tony Burnand le recommandait.

J'ai donc enfin pu regarder de près leur état. La canne de "Papou Maurice" a un anneau qui ne tient plus : la ligature a explosé, peut-être à cause de la rouille. Et le vernis n'est pas en super état. Est-ce parce que je suis le dernier à avoir pêché avec, lors de ma première et unique leçon de pêche à la mouche avec mon père il y a vingt-cinq ans. Peut-être aurait-il fallu l'essuyer très soigneusement, ce que je n'ai pas fait bien sûr.

En revanche la canne de mon père semble en parfait état, juste un peu de rouille sur certains anneaux.

Donc j'ai posté une question sur le forum du CFR afin de savoir si je devais prendre des précautions avant de pêcher avec ce fouet. J'en ai vraiment envie, à la fois pour le côté sentimental mais surtout en tant que pêcheur à la mouche, pour découvrir cette sensation de pêche avec un refendu : j'ai été surpris dans mes lectures de voir que le bambou était très apprécié aux Etats-Unis auprès de grands pêcheurs.

Il va falloir que je ronge mon frein avant de l'essayer. Autant y renoncer pour cette saison : mieux vaut me renseigner avant de commettre une erreur irréparable. Je vais déjà essayer de jouer avec l'hybride de MisterHyde. Il faut juste que je parvienne à ajuster les deux parties, car actuellement le carbone "flotte". Peut-être trouver une virole et fixer le scion dedans.

25.8.05

Abstinence encore

Pas de pêche ces jours-ci, en raison de la double contrainte de mon démarrage au boulot et de la préparation de l'entretien de Faby.

Finalement, je réagis plutôt bien je trouve et ronge mon frein sans trop en souffrir. Pas de chance, la petite sortie étang prévue avec Bernard et les enfants dimanche est tombée à l'eau pour cause de pluie.

(Bien qu'il s'agissait d'une sortie enfants, j'avais bien sûr prévu de prendre mon fouet. D'où mon intérêt soudain pour les streamers lapin (cf post précédent).)

La palm peuple toujours mes pensées, même si elle ne peut pas occuper autant de place en raison du boulot. A chaque fois que je passe sur la passerelle du Palais de Justice, je m'arrête pour regarder si je vois des poissons. Et oui, il y en a : chevesnes et ablettes, mais jusqu'ici je n'en ai vu que près des piles de la passerelle. Trop grande distance pour moi, d'autant qu'il n'y a aucun dégagement à cet endroit-là et qu'il faudrait donc que je passe en roulé. Impossible : déjà en double-traction je n'y serais pas parvenu.

Tout de même, j'ai prévu d'aller manger un sandwich sur les quais ce midi pour mieux voir les bordures. Quel dommage que je ne travaille pas plus près de chez JC, où on voit tant de poissons. La configuration de la rivière à mon boulot est moins favorable.

21.8.05

Wikimouche - fonctionnement de wikipedia

neutralité : Neutralité ou diversité de WM, le choix est clair
http://fr.wikipedia.org/wiki/Wikip%C3%A9dia:NPDV:Guide_pratique

comité de lecture, tiens ?
http://fr.wikipedia.org/wiki/Wikip%C3%A9dia:Comit%C3%A9_de_lecture

objections
http://fr.wikipedia.org/wiki/Wikip%C3%A9dia:R%C3%A9ponses_aux_objections_habituelles

Montages lapin / rabbit strip

Zonker, matuka style
Le modèle le plus simple : Zonker, matuka style

Rabbit Strip Leech Tying Instructions
Quelques conseils pour la pêche en réservoir, sur cette page en anglais consacrée au montage d'un streamer en lapin : http://www.silversideguide.com/fly-patterns/rabbit-strip-leach.html

Rabbit Strip Slider - #224- FAOL
Modèle intéressant aussi, stream pour le black-bass : Rabbit Strip Slider - #224- FAOL"

Tying the Hot Orange Rabbit-Strip FishHead
Une technique de montage avec tube que je n'avais pas encore vue : Tying the Hot Orange Rabbit-Strip FishHead

stream brochet
Fly of the month

15.8.05

Albarine (10) - Découverte d'un nouveau secteur

Un lecteur de ce blog me faisait remarquer il y a quelques jours (vous aussi, n'hésitez pas à réagir à l'aide du bouton 0 comment à la fin de ce texte)qu'il ne faut pas considérer le capot comme un échec. Eh bien rassure-toi, ami anonyme, je suis ressorti tout à fait satisfait de la sortie de ce matin alors que je n'ai touché aucun poisson.

En l'absence de gobages, j'ai pêché l'eau mais aucun poisson n'est monté. Je suis quelques fois passé en nymphe mais sans parvenir à intéresser les poissons que j'avais vus. Et j'en ai vu ! Un banc d'une bonne dizaine d'ombres, ainsi que quelques truites. En particulier des farios toutes noires qui sortaient de sous des pierres et y retournaient vite vite ! Et un bel HLM à truites (grosses pierres) qui devaient loger plusieurs familles...

Mais pas de regrets. D'abord parce que j'ai exploré un secteur que je ne connaissais pas encore (amont du coin de Jacky) et parce que j'étrennais mon nouvel équipement chaussures de wading + waders stockingfoot. Test très concluant : ensemble confortable, très sécurisant pour le pied car super maintien de la cheville. Rassuré sur deux points : les chaussures ne sont pas trop larges (taille 44-45 alors que je fais un petit 44) et je n'ai pas souffert de la chaleur dans ces wads néoprène plus épais que les anciens. Il faut dire qu'il faisait 11 degrés au bord de l'eau ce matin lorsque je suis arrivé vers 6h10, et je suis reparti à 10h15.

Je continue mes tentatives techniques. Cette fois j'ai remonté un petit courant en procédant par revers roulé, avec un palmer. Je l'ai fait au début pour éviter de m'accrocher e,n arrière mais finalement j'ai poursuivi pour le confort. Reste à savoir si ça peut donner des résultats sur des poissons actifs, ou si je manquais de discrétion.

Conclusion : sympa tout de même, j'en ai bien profité et surtout c'était chouette de voir ces poissons.

A quand la prochaine ? J'ai peur qu'il ne faille attendre maintenant...

14.8.05

Sortie Albarine demain ?

Selon ephemeride.com, le soleil demain se lève à 06:40. Un dernier coup du matin avanr la rentrée du boulot, si le temps le permet. J'aurais préféré la Gère, mais le flux des vacanciers sur l'autoroute m'en dissuade. Ce sera donc l'Albarine, dont le niveau risque d'être très bas. La suite demain.

13.8.05

web - Conseils montage cerques

Sur l'excellent (et très beau) site de pj dessaigne, http://www.jpdessaigne.com, rubrique "bien débuter", la queue.

Je note en particulier de courber la plume pour regrouper les fibres, ainsi que le positionnement par rapport à l'hameçon.

web - Explications montage nymphe tressée

Nymphe tressée : Flénette chocolat

Photos d'insectes et larves

Impressionnant pour la qualités des photos : les mouches naturelles.

Il y a certainement des leçons à en tirer pour les montages...

Photo : Fly Studio

Comment monter un studio pour photographier ses mouches : Fly Studio (en anglais). Signalé par Dom sur gobages.

Montage : L'Iroquois de Marc

Fiche de Montage de l'Iroquois, grâce à laquelle Marc avait bien réussi en Lozère.

Description streamer à vue

Une nouvelle technique qu'il faudrait ajouter à mon arc : le stream à vue. Décrit dans une discussion sur mouche-fr : parcours de la ronde de l'ile sur ignon

12.8.05

Gère (7) - Le bonheur mesure 22 centimètres

Coïncidence intéressante : après mon post d'hier concernant les capots, je me retrouvais à n'avoir rien pris après plus d'une heure de pêche sur la Gère. Et je constatais -avec plaisir- que j'étais déjà très très heureux de me retrouver là après ces trois semaines d'abstinence (relative, certes, j'y reviendrai dans un prochain texte). Je m'étais senti sourire largement en découvrant la rivière du haut des escaliers du quartier de "la Turquie". Retour au bercail, enfin.

J'avais comme espéré gagné un bon de sortie pour un coup du soir (départ à 17h30) après une journée bien remplie de rangement, courses et bricolage - pas désagréable d'ailleurs. J'avais déjà choisi la Gère depuis le soir précédent : le bon souvenir des pêches de septembre de l'année dernière et l'espoir d'un niveau d'eau correct malgré la sécheresse m'avaient décidé. Sans compter, bien sûr, la proximité : l'Albarine est tout de même plus loin, surtout en montant au-dessus de St-Rt (avec de surcroît un niveau d'eau certainement très bas) ; quant à la BRA, elle risquait d'être surpeuplée de vacanciers et canoës - et comme toujours difficile à pêcher.

Dans ma tête j'avais déjà choisi le secteur (la Turquie donc) et même envisagé les techniques : peut-être un coup de NAD sur les bordures si le niveau le permettait, ainsi qu'un essai de noyée. Et prospection des courants en sèche en l'absence éventuelle de gobages. Pas de NAV sur ce secteur - tant mieux, ça m'éviterait des échecs !

Evidemment je n'ai pas suivi de programme puisque je suis resté tout le temps en sèche ! Pourtant les gobages furent très rares malgré une petite éclosion d'éphémères claires de petite taille. J'avais démarré avec une petite araignée (hameçon 18 ou 20) orange terne avec colerette en cdc récupérée je ne sais où, sur les conseils d'un moucheur confirmé arrivé au même moment que moi. Nous avons échangé quelques mots en montant nos fouets au bord de l'eau.

Naturellement, je me présente comme un grand débutant. Il me dit qu'il était bien difficile de débuter tout seul de nos jours car les poissons sont difficiles, alors qu'il y a trente ans il suffisait de poser correctement quelque chose qui ressemblait à une mouche pour que les truites montent. Il considère indispensable aujourd'hui de faire partie d'un GPS pour démarrer, pour bénéficier des conseils d'autres moucheurs. Je lui explique que je n'appartiens pas à un club mais que grâce à mouche-fr j'avais rencontré plein de moucheurs sympas dans la région et que j'avais progressé grâce à eux.

Il ne pêche pas la Gère depuis longtemps (habitant le Péage de Roussillon, il va essentiellement en Ardèche et en Haute-Loire), car il pensait qu'elle était très sale à case des industries (qui fonctionnaient encore). Aujourd'hui, il ne semble donc pas gèné outre mesure par ce parcours en ville tout de même très crade. Et puis, c'est tout près de chez lui.

L'araignée orange n'a rien donné pour faire la bordure la plus proche de moi. Pas plus qu'une araignée rouge de même type. Je suis passé à une Oreille de Lièvre à longs poils montée en palmer, que j'avais montée moi-même en m'inspirant de la mouche avec laquelle j'ai pris ma truite de 35 plus tôt dans l'année. Sur l'eau je l'ai trouvée tout de même un peu trop touffue, un peu trop volumineuse.

C'est pourtant sur celle-ci qu'est montée cette petite truite, en bordure d'un courant courbe. 22 cm mais bien mignonne. Elle m'a rendu si heureux que je lui ai fait une petite bise - c'est la première fois que je me livre à une telle pratique. Pas passé loin : je l'avais piquée à la commissure de la bouche, à un ou deux millimètres seulement.

Je crois que j'ai progressé en concentration et en confiance : il n'y a pas si longtemps, j'aurais certainement cassé au ferrage. Classique en pêchant l'eau sur du 10/100. Outre la concentration, il y a un autre facteur important : bien ramener la ligne avec la main gauche. Ainsi on limite au maximum la longueur de soie à résorber avant d'entrer en contact avec la mouche (et le poisson!). Je crois que j'en ai pris conscience en septembre dernier avec Christian. Depuis, j'y suis toujours attentif.

Pour la première fois, j'ai utilisé du produit "anti-flottant" sur ma pointe (du Xink je crois), fortement influencé par la lecture d'un vieux bouquin de Tony Burnand qui répète plusieurs fois ce conseil. C'était certes encore plus important du temps où les moucheurs avaient souvent les mains grasses d'avoir graissé leur soie et en mettaient souvent sur la pointe. Jusqu'ici j'avais uniquement utilisé de la salive, occasionnellement en sèche et systématiquement en NAV.

Autre essai, que je vais renouveler mais sur lequel je vais me renseigner via mouche-fr : la technique de la mouche glissée, que j'ai découverte dans la vidéo de Doug Swicher sur les truites difficiles. Pas de résultat, mais je me souviens avoir à plusieurs reprises entendu le Thias dire qu'il avait fait draguer son sedge juste au-dessus d'un poste pour déclencher la montée. A creuser, à creuser.

Techniquement plutôt à l'aise ce coup-ci (je maîtrise bien mon matos et le bdl Miremont adopté depuis plusieurs semaines), je n'hésite pas à tenter des lancers pas faciles comme une pêche aval en revers par exemple - je ne prétendrai pas que c'était parfait ! Et puis je m'enrichis de l'expérience acquise avec les autres techniques : bien que pêchant en sèche je me suis appliqué à adopter une discrétion proche de celle de la NAV. Je me baisse pour progresser par endroits, pêche parfois à genoux. Est-ce une coïncidence ? En tous cas je m'étais assis sur une pierre et pêchais donc bas lorsque j'ai piqué cette truite. Pas très "sportif", mais efficace.

A part ça rien de neuf, sinon que j'ai enfin découvert le haut de ce secteur. Très sympa, presque bucolique avec ce gros arbre. La configuration des courants a un peu changé depuis l'année dernière suite à l'apparition d'un gros banc de galets. Bizarre et perturbant. Ca me semble moins riche : le courant est maintenant plus uniforme me semble-il.

Lorsque je remontais vers cet arbre, j'ai vu deux gobages presque au même endroit à deux secondes d'intervalle dans une fin de courant. J'avais vraiment bon espoir de piquer un deuxième poisson... mais le gobage ne s'est pas reproduit. Est-ce que j'ai mal pêché ? Effrayé cette truite ? Avait-elle simplement cessé de s'alimenter ? Impossible de le savoir. Je suis sûr qu'on peut apprendre beaucoup de ses échecs, mais encore faut-il disposer d'éléments pour les analyser !

J'allais oublier : comme souvent, aucune activité particulière au coup du soir. Voyant quelques ronds sur le plat je les ai pêchés à la lumière des réverbères, pour prendre un petit blanc sur un sedge en cervidé clair h14 au moins. Cette gourmande vandoise n'a pas eu droit à la bise - est-ce que je deviens snob ? ;-)

11.8.05

La valeur du capot

(Extrait de ma contrib à une discussion sur mouche-fr):

J'avoue que les capots continuent à me faire mal la plupart du temps. Pas très mal, mais ça me chatouille toujours un peu. Notamment parce que lorsque je prends un poisson ça me rassure sur les progrès que j'accomplis dans la technique de la palm...

Ceux qui lisent quelquefois mon blog (http://eclosions.blogspot.com) verront que je m'interroge souvent là-dessus. Je m'en veux de rester affecté par les capots, car je sens bien que l'essentiel de cette pêche n'est pas là.

Et je suis toujours fier quand à la fin d'une belle sortie je reste heureux même lorsque ma main ne sent pas le poisson. Car c'est la preuve que je deviens plus sage, que je progresse dans cet art de vivre qu'est la pêche à la mouche.

N'empêche, j'y vais toujours pour prendre du poisson !

A quand la reprise ?

Si je m'écoutais, ça serait dès aujourd'hui, lendemain du retour ! Mais après trois semaines d'abstinence pour me consacrer à la famille, il ne faut pas que je craque trop vite. Mais peut-être ce soir, vite fait sur la Gère, après une journée bien pleine pour remettre la maison en route (et gagner de ce fait un petit bon de sortie).

Faut aussi que je m'occupe de l'achat de nouveaux wads, du wikimouche, derefaire des mouches, des discussions sur mouche-fr...

C'est dur de se contenir !

La gloire de mon père

Un trésor pour bibliophile et surtout la confirmation de la passion de mon père pour la palm. C'est ce que j'ai retrouvé par hasard dans le grenier de ma mère : un petit carton contenant les livres de pêche de mon père. Pas mal de classiques de la palm ainsi que quelques ouvrages traitant de techniques autres.

J'ai interrogé ma mère là-dessus. Selon elle assez rapidement mon père s'est consacré uniquement à la palm. Et je remarque qu'à l'époque la mouche et le lancer (léger) étaient souvent associés. Jusqu'à Burnand-Ritz qui parlent de lancer des mini-cuillères avec leur fouet dans "A la mouche".

Ma mère me rappelait aussi que lorsque nous partions en vacances en famille pendant l'été c'était toujours dans des coins où il y avait des possibilités des pêche. Ce m'a réjoui car si je m'écoutais c'est un exemple que je suivrais volontiers. C'est vrai que je me souviens que nous avions souvent le grand tube vert en alu où il rangeait son fouet. Vu la taille de l'engin, ça compliquait toujours l'entrée dans la voiture ! Je me souviens par exemple que vous l'avions emmenée jusqu'en Ecosse. C'est là-bas que j'ai pris ma première truite, au lancer. Juste la maille, mais je l'avais remise à l'eau sur le conseil de mon père.

Est-ce ma mémoire qui me trahit ? En tous cas j'ai l'impression que c'est la seule truite que j'ai attrapée dans ma jeunesse. J'en veux tout de même à mon père de ne pas m'avoir appris à pêcher, de ne pas m'avoir transmis ses connaissances. Peut-être était-il trop occupé à assouvir sa passion, dans le peu de temps que lui laissaient une vie professionnelle chargée et la vie à Paris. C'est la seule circonstance atténuante que je lui trouve.

Et il y a quelque temps elle me racontait que lorsque nous allions passer le week-end chez mes grand-parents à Houlgate (Calvados), il n'était pas rare qu'il retrouve mon grand-père en route pour pêcher : il se joignait à mon grand-père pour le coup du soir, alors que nous allions à Houlgate.

Mais c'est moi qui ai trouvé confirmation la plus importante : deux de ces livres ont été publiés en 1980, un an avant sa mort. La passion l'habitait encore, malgré son état, et il gardait l'espoir de retourner pêcher. Ou peut-être vivait-il le bonheur de la pêche à travers ses lectures, comme je le fais souvent.

En tous cas je suis heureux et j'entretiens ce lien entre nous. Bientôt j'irai pêcher avec son fouet et son moulin, si je remets la main dessus.

10.8.05

Abstinence... incomplète

Comment continuer à nourrir sa passion pour la palm... sans pêcher ?

Avant de répondre, un aveu : finalement, cette coupure m'a fait du bien, en me prouvant que je suis un poil moins drogué que je le redoutais. En même temps, les conditions étaient bonnes car j'ai un super moral grâce à ce petit boulot que je me suis trouvé jusqu'à la fin de l'année au moins. Et comme j'anticipe assez peu je ne perçois pas bien à quel point ça risque de me couper de la palm pour les mois à venir - surtout si Mme reprend elle aussi en septembre !

Autant le dire : l'abstinence était loin d'être complète. D'abord, j'étais parti avec beaucoup de lecture : deux bouquins (Miramont et Lyons) et une sélection de Pêche Mouche juillet/août et sept/oct. Les bouquins pour la maison et les revues pour la plage :-)

Et puis j'ai eu le bonheur de dénicher la bibliothèque de pêche de mon père dans le grenier, dès notre départ de Lyon (cf le texte consacré à ce trésor). Déjà lu deux bouquins intégralement !

En Normandie d'avais prévu d'organiser un pique-nique sur les bords de la Touques en amont de Pont-l'Evêque histoire de repérer pour une prochaine fois, mais le temps et notre rythme de vie ne l'ont pas permis. J'aurais aussi voulu passer dans le magasin de pêche de Dives pour voir les waders, même sans rien acheter puisque je n'avais pas mes nouvelles chaussures. Mais là encore pas le temps.

A Theillet, j'avais également prévu de descendre jusqu'au Doustre pour mieux connaître le coin. J'aurais emmené quelques sauterelles pour essayer de localiser des poissons (j'ai toujours en mémoire ce moment fascinant sur le Lignon lors d'un pique-nique familial où, ayant lancé une sauterelle dans un courant, j'ai vu une truite la gober en fin de courant. Expérience renouvellée deux minutes après avec le même succès - il y a des moments où l'on regrette vraiment de ne pas avoir son matos). Mais là encore, pas le temps.

J'ai tout de même profité de ce passage à la campagne pour ramasser quelques plumes de poule dans un poulailler, et des plumes de rapaces dans une vieille grange.

Conclusion : je ne regrette pas une seconde ne n'avoir pas emporté de matos de palm. Si je l'avais fait, j'aurais guetté chaque occasion d'aller pêcher, ce qui aurait inévitablement entraîné d'importantes frustrations. Là, j'ai pu me consacrer à la famille sans arrière-pensée - ou du moins en remettant les arrière-pensées à notre retour à la maison.