"IL A PRIS !"
Le moment le plus fort, c'est quand le poisson gobe ta mouche. A distinguer du ferrage, quand on sent la ligne se tendre, pourtant très peu éloigné dans le temps - et dont le plaisir vient tout juste après non seulement dans le temps mais aussi pour l'intensité...
C'est le plaisir d'avoir réussi à leurrer le poisson. La concrétisation d'une stratégie bien imaginée et bien appliquée.
"Il (ou elle) a pris !" C'est ainsi que s'exprime Jean-Marc Chignard dans les vidéos De Charette. Pas de "Je l'ai pris" qui ferait référence uniquement à la capture.
Ensuite, après qu'"il a pris", il peut se passer plein de choses, toutes synonymes de plaisir: on ramène tranquillement le poisson, ou peut-être pas si tranquillement après un combat. Il y a bien sûr le plaisir d'avoir capturé ce poisson - et le plaisir au moins égal de le relâcher...
19.12.03
18.12.03
[mouchefr] Conseil livre pour Noël: "Golden days", magnifique!
(Contrib postée dans l'indispensable liste de discussion [mouche-fr])
Bonjour à tous,
Pour une fois, je ne viens pas solliciter vos
avis pour un cadeau de Noël, mais vous donner un
conseil.
S'il vous manque une idée de cadeau pour Noël et
que vous aimez lire, demandez vite qu'on vous
offre "Golden Days", de Romilly Fedden (je n'ai pas
l'éditeur, je crois que c'est une maison
dépendant de Ouest-France (voir la page sur amazon.fr).
NB: Contrairement à ce que le titre peut laisser
penser, c'est en français.
C'est un récit magnifique qui ravira autant les
amateurs de littérature que de pêche à la mouche.
L'équilibre est parfait: le pêcheur vibre à
l'évocation des parties de pêche (quels paniers!) et
le lecteur est ému par la beauté des descriptions
- l'auteur était peintre, ça se sent.
Il est particulièrement émouvant de savoir que ce
livre a été écrit pendant la guerre de 14, dans
les tranchées: Romilly Fedden s'évadait du champ
de bataille en revivant ses "jours heureux" de
pêche à la mouche en Bretagne.
J'ai découvert ce livre grâce à des conseils de
lecture donnés sur cette liste cet été, lorsqu'il
n'y avait plus assez d'eau dans nos rivières pour
pêcher. Mille mercis à ceux qui l'avaient
recommandé: Golden Days est maintenant l'un de mes
livres favoris.
Joyeuses fêtes,
Hervé
15.12.03
UN BEAU MOULINET POUR NOEL
J'ai enfin commandé le moulinet que je vais ma faire offrir pour Noël.
C'est le Rythm, de Ross Reels, qui a finalement eu ma préférence. Après différentes recherches, mon choix s'était réduit à trois "moulins" (ça y est, je parle l'argot des moucheurs!":
- Ross Rythm
- RS2
- Orvis Battenkill
Tous semblaient proposer des qualités identiques. Moi, c'est surtout le frein qui m'intéressait, et à ce prix-là (autour de 1.000 francs anciens) tous revendiquent un frein excellent.
Oui, c'est cher. Mais quand on considèle que le moulin ne se borne pas à être une réserve à soie, on voit les choses différemment. En fait je me suis dit que ce moulinet ne serait peut-être vraiment utile qu'une ou deux fois dans ma vie, mais pour le plus gros poisson que je toucherai - et ce jour-là je ne regretterai pas l'investissement (qui de surcroît est un cadeau de Noël).
Le choix s'est fait sur la solidité et les réparations: le Battenkill a été le premier rayé de la liste, car Paulo m'a dit qu'il y avait parfois des réparations sur les moulinets Orvis alors qu'il n'avait jamais envoyé un Ross en réparation - cela dit la question se posait de comment faire réparer éventuellement un moulinet Ross qui n'aurait pas été acheté en France. Leur service client m'a rassuré - je recopierai leur message un de ces jours pour mémoire.
Entre le RS2 et le Rythm, il y avait une bonne différence de prix. Paulo l'a justifiée en expliquant que le RS2 était fait en Asie alors que le Rythm est fait aux Etats-Unis. Et qu'on ne savait pas si la fabrication des RS2 ne risquait pas un jour de changer. Tandis qu'avec le Ross, on a vraiment l'impression d'acheter un moulin qui va tenir toute une vie...
"(For) anglers looking for a large arbor reel that is modestly priced, sturdy and reliable. The Gunnison series may be gone, but its spirit lives on in this terrific new series. "
C'est vrai qu'au départ j'étais parti pour acheter un Gunnison, dont j'avais découvert sur un forum web Gobages qu'il était vendu à des prix discount aux USA car en fin de série. Trop tardivement peut-être. Enfin, j'en avais tout de même trouvé encore chez Cabela's à un prix très intéressant (dans les 150 /160 USD), mais le coût d'expédition des vendeurs US était prohibitif: 40% du prix je crois, soit 60 USD.
Finalement ça mettait le Gunnison à un prix plus élevé que le Rythm, alors que celui-ci est censé bénéficier de la techno la plus récente. En même temps, le Rythm n'a pas encore fait ses preuves, alors que toutes les recherches que j'ai faites sur Internet décrivaient le Gunnison comme increvable. J'ai finalement fait confiance au constructeur, à sa réputation, à son antériorité, à sa main-d'oeuvre...
Acheté chez... l'Ami du Moucheur, par Internet (avec envoi du numéro de CB par fax bien sûr). Accueil très sympa de Paulo Levasseur, qui te tutoie d'entrée - domage qu'on n'entende pas l'accent québéquois ! Bons conseils et prix très intéressants.
J'en ai donc profité pour acheter une soie (Triangle Taper Lee Wulff, type de soie recommandé par Mel Krieger, au prix inabordable en France - dans les 1000 boules) et du backing.
Je vais bientôt être prêt pour l'ouverture...
11.12.03
... et le récit de Philippe
Voici la page, sur allobroge. On dirait que je suis arrivé trop tard pour avoir droit à la photo ce coup-ci !
10.12.03
Sortie Vieux-Rhône du 06.12: les photos d'Eric
Voici la page.
Sympa d'avoir enfin des photos de l'ami Philippe et de Jean.
20.11.03
[gobages] devient [mouche-fr]
Eric, le taulier de la mailing list, a décidé de disocier sa liste du site gobages.com. Suite à un désaccord important avec un autre des responsables, si j'ai bien compris - mais j'ai vraiment vite lu. Après tout, c'est sa liste et c'est lui qui décide; Mon opinion en tant qu'abonné ne concerne que moi.
En tous cas,je reste abonné à la nouvelle liste !
8.7.03
Le réseau s'agrandit ou
Le monde des moucheurs est petit
En arrivant à Lyon je nbe connaissais que JB, contacté via la liste [gobages]. Coup du soir à Pont de Chazey pour faire connaissance, puis une demi-journée de "guidage" professionnel sur la Gère juste avant la fermeture 2002.
Philippe C. également m'a très bien accueilli lorsque je me suis prézsenté sur [gobages], proposant une sortie ensemble pour me conseiller sur la technique, etc. Et ça ne s'est pas fait rapidement (j'avais je pensais trop de progrès à faire pour tenir la route face à un moucheur expérimenté), on a failli se retrouver sur le no-kill de la Gère avec un autre gobeur mais finalement je n'ai pas pu m'y rendre.
Puis j'ai découvert que Jean-Marc, camarade de "ping", était moucheur également. Il sévit essentiellement en Corrèze et m'a indiqué des coins sur le canal de Miribel et l'Ain. Et il m'a dit qu'il avait pêché le Guiers avec le mari de la prof d'espagnol de son fils, qui avait rencontré un type sur Internet, webmaster d'un site... Philippe naturellement.
Reprise de contact avec Philippe à l'occasion de la réponse à un post d'un nouveau moucheur lyonnais. Me propose de venir à la rencontre du Guier le dimanche suivant. Je lui parle de Jean-Marc, et il m'apprend que c'est Cédric qui l'accompagnait.
Cédric. Je le contacte à ce moment-là notamment car il a des infos sur le GPS Lyon. Il me propose de l'accompagner à la rencontre sur le Guiers, ce qui tombe bien puisque je n'ai pas de voiture ce jour-là. Et il propose à Jean-Marc de nous suivre. La boucle est bouclée: voyage à trois et rencontre de Philippe.
GUIERS: deux belles truites sur le no-kill
Dimanche, sortie avec Jean-Marc et Cédric. Arrivés là-bas vers 7h, on a arrêté vers 10h pour aller à la rencontre organisée par Philippe "Allobroge" Carrier. C'est la première fois que je prends deux truites lors d'une sortie - ce qui porte mon total de l'année à 4. Bref une journée exceptionnelle pour moi ! Deux beaux poissons d'une trentaine de centimètres.
Farios vigoureuses pas faciles à ramener - je n'en menais pas large car je n'ai pas l'habitude, ne sachant pas comment tenir ma canne, ou ma soie, pour ramener le poisson. Cédric qui prenait des photos s'est bien moqué de moi !
Avec des A4 (grise à corps jaune de Devaux), un bas de ligne de la longueur de la canne avec une pointe de 80 cm en 12 centièmes. Peut-être aussi un porte-pointe de 14 d'une cinquantaine de centimètres.
En fin de courant (mais avant qu'il se finisse par la ligne de bulles). Des jolis gobages, puisque je les repérais dans cette fin de courant :-)
Rien pour tout le reste de la journée: dans la journée il faisait certainement trop chaud. Ah si, pris tout de même un petit blanc dans le no-kill, quasiment les seuls gobages que j'aie vus de la journée. Malheureusement, rien non plus au coup du soir (avec un sedge gris en cdc), alors que nous étions retournés au même endroit que le matin. Mais je n'étais pas placé à un endroit où j'ai pu pêcher de gobages - alors que mes camarades, eux, en ont eu !
C'était ma première journée complète (7h / 22h au bord de l'eau): grand plaisir ainsi que la sensation d'avoir fait des progrès, de mieux sentir mon fouet
Techniquement, Philippe m'a montré le posé courbe mais je n'ai pas bien réussi. Compliqué de l'imiter: il est gaucher. Mais qu'est-ce que cela a l'air simple lorsqu'il le fait ! Sans effort apparent. Philippe est très sympa et formidablement généreux - il a distribué des mouches qu'il avait montées pour l'occasion, ainsi qu'un CD de montage de ces mouches. J'espère avoir l'occasion de lui revaloir ça. Rencontré également son compère Jean, 73 ans et dans une forme incroyable. Très sympa lui aussi.
Bref et cadre somptueux et rivière magnifique, même si Philippe a passé son temps à répéter que le Guiers n'avait rien à voir avec ce qu'il est d'habitude - et qu'il faudrait donc revenir. Certainement d'autres sorties en perspective dans ce coin finalement pas si loin (comparé par exemple à Vilette).
Guiers: où ?
Guiers: indications pour le barrage Richard
A43 dir Chambéry. Sortie Saint-Genix / Belay (après la sortie Les Abrets).
Ne pas prendre direction St-Genix à droite mais à gauche Pont de Beauvoisin.
A 500 m un grand bâtiment blanc à droite.
Guiers: indications pour le no-kill
Pont de Beauvoisin. Direction Les Echelles (N6 ?). Suivre ensuite usine PEM (sur la gauche?).
Remonter à gauche du parking pour la partie haute du no-kill.
26.5.03
19.5.03
Pont-de-Chazey : Entraînement au wading, faute d'éclosions
J'ai enfin retrouvé le coin où j'avais fait la connaissance de JYB lors d'un coup du soir lors de mon arrivée à Lyon l'année dernière, à Pont-de-Chazey. Il suffisait de bien étudier la carte IGN. Il va falloir que j'explore un peu plus : je n'ai pêché qu'au bout du chemin où je me suis garé. Et je suppose que c'est là que les poissons sont les plus méfiants.
Les conditions étaient idéales concernant le débit de l'eau ("Ah, qu'il est beau le débit de l'eau"... à moins de 10 m3/seconde). En revanche, je suppose que je limite sacrément mes chances en pêchant de 13h à 16h. Mais je n'ai pas le choix - garde des enfants oblige :-( Et comme ma belle-mère vient de se casser la jambe, je ne vais pas pouvoir compter sur elle pour me suppléer de temps en temps. Je sens que je vais sacrifier le ping du lundi soir pour récupérer un coup du soir dans la semaine. Passons - je finis par me demander si la disponibilité n'est pas la qualité principale d'un bon pêcheur !
Je reviens à la rivière d'Ain : vraiment magnifique. C'est vrai que la Gère à Vienne est bien triste comparativement. Je me demande quel type de rivière sera le plus facile à pêcher pour moi en fin de compte (lorsque j'aurais acquis un peu plus de technique), notamment sur les questions d'accessibilité : une grande rivière où je dois marcher dans l'eau sans arrêt n'est pas si simple.
Oublions la Gère et ses berges aménagées : le Lignon était assez agréable: j'ai pu assez bien pêcher des berges en m'avançant un peu dans l'eau. En revanche, les pierres du lit étaient plus casse-gueule que celles de la rivière d'Ain. Ici, des galets bien usés de tailles différentes. Pas trop traitres. En fait c'est la force du courant qui complique vraiment les choses. Heureusement que j'avais pris un bâton pour m'aider à maintenir l'équilibre. J'ai encore le souvenir terrible de la très grande épreuve que fut le retour à la berge l'an dernier : avec l'obscurité qui tombait je ne voyais plus où je mettais les pieds. C'est vraiment un miracle que je sois rentré encore sec.
Et la pêche, alors ? Rien de bien marquant, sinon le plaisir de voir des poissons évoluer dans l'eau non loin de moi (6 m environ). Je crois avoir vu ainsi trois ombres qui se déplaçaient beaucoup (mais peut-être étaient-des chevesnes ? Je crois que le corps était toutefois plus argenté). Jai lancé et mrgré quelques passages au bon endroit, ils n'ont pas voulu de ma mouche. Je ne me demande même pas si c'était la bonne : ils ne gobaient pas du tout.
D'ailleurs, j'ai vu très peu de gobages, même pas une demi-douzaine en quatre heures. Et vu une seule éphémère dans l'air. S'il n'y a pas d'écosions, difficile de pêcher en sèche !
15.5.03
Bon récapitulatif rivière d'Ain
Sur une page intérieure d'un club de pêche à la mouche (flyfishinclubfrance), j'ai trouvé:
- meilleur secteur
- type de mouche
- site sur les débits (celui-là je l'avais déjà signalé dans ce blog).
Conséquences des variations de débit de la rivière d'Ain
En recherchant sur le net des conseils pour ma sortie prévue demain vendredi sur la rivière d'Ain, je découvre un récit de Philippe, webmaster du site allobroges.com, intitulé "La Basse rivière d'Ain" (sur le site pecheaveyron.com) qui fournit des renseignements essentiels sur les niveaux d'eau (la rivière connaît de brusques montées d'eau en raison de lâchers de barrages EDF, si j'ai bien compris)
- le top pour espérer voir des poissons, indique Philippe, est de 40 m3/seconde.
- à 120 m3/seconde le débit est trop important pour espérer voir quelque chose en surface. Dans ce cas Philippe conseille de pêcher en noyée et en nymphe (Et quand on est tout juste en train d'apprendre la sèche, comment on fait ?!!)
Et enfin une remarque très intéressante: "Les poissons redeviennent actifs lorsque la rivière a le même niveau pendant plusieurs jours de suite".
13.5.03
Apprentissage
Un "carnet de prises" ?
J'apprends en lisant les discussions de Gobages aujourd'hui que certains tiennent un "carnet de prises".
L'un des contributeurs explique qu'en trente ans de pêche il a pris des "milliers de truites" - et il se plaint de la baisse du nombre des prises ces dernières années.
Vais-je ouvrir un tel carnet ? Je me demande si, avec toutes ses pages vierges, il ne risque pas d'être un peu déprimant.
Technique Blog
Pas de doute: il ne faut pas attendre pour ajouter les textes, car le temps passe si vite que l'on passe à autre chose. Toujours autre chose à dire, de plus récent, de plus frais.
Il va falloir que je me fasse violence pour raconter le Lignon, qui date déjà d'une semaine (ou deux ?... décidément ça passe trop vite!).
11.5.03
Rhône à Miribel-Jonage : le fruit du hasard
Juste trois trucs à noter cette fois-ci :
+ Deux refus. Au début j'ai pensé que c'était un problème de mouche, et ce n'est qu'en regardant ma ligne deprès que j'ai constaté qu'une magnifique et énome perruque de fil entortillé s'était formée à quelques centimètres de la mouche. Je suppose que c'est la vue de ce truc bizarre qui a fait changer les poissons d'avis au dernier moment.
+ Pêché des poissons... qui ne gobaient pas ! Je m'attendais tellement à trouver des chevesnes à cet endroit que je n'ai pas cherché plus loin lorsque j'ai vu plusieurs poissons postés à l'endroit prévu. Ce n'est qu'après coup que j'ai réalisé qu'ils devaient se nourrir autrement qu'à la surface, puisqu'ils n'y montaient jamais. Alors, c'était quoi ce banc de poissons qui ne quittaient pas le fond ? Des hotus ?
+ Capturé un chevesne d'une quinzaine de centimètres... mais sans l'avoir pêché :-/ Si, si, c'est possible : j'avais laissé ma ligne dériver dans l'eau tout en descendant le lit de la rivière sur quelques mètres. Et lorsque je me suis arrêté il y avait un poisson au bout ! Malheureusement, la chance s'est arrêtée à ce moment-là (lire ci-dessus).
4.5.03
UN BEAU CHEVESNE... SUITE ET FIN
(Suite du texte publié le 15.4.03 - puisque Blogger semble décidément avoir du mal avec les textes longs)
J'enfile mes waders, je traverse le petit bras et m'installe à côté du banc de graviers. Il n'a pas fallu très longtemps pour que ça morde...
C'est une mouche en poils de cervidés clairs, montée sur du 14 centièmes qui a fait l'affaire. HIstoire instructive à propos du ferrage: ma mouche est gobée, mais ma ligne était détendue (avec les remous c'est un peu compliqué et on peut avoir intérêt à laisser du mou). Bref, je ne ferre pas vraiment et je pense que je l'ai loupé, d'autant que je ne rencontre pas de résistance lorsque je commence à ramener ma soie. Jusqu'au moment où ça résiste ! Le poisson qui a mordu est bien resté accroché malgré ce ferrage "raté".
Résultat : pas un monstre mais une belle prise d'une trentaine de centimètres. Pas vraiment combatif, je ramène doucement la ligne et tout se passe bien. Naturellement je le remettrai à l'eau, après avoir retiré ma mouche avec la pince (et en endommageant bien celle-ci, dont les gros poils sont très mous).
Je reviens au ferrage : un peu plus tard, je casse au ferrage sur un gros gobage. Sur le coup je me dis que j'avais mal noué ma mouche, puisqu'il m'arrive régulièrement d'en perdre en fouettant. Puis lorsque je ramène ma ligne je constate qu'en fait c'est le noeud entre le 17 centièmes qui prolonge mon BDL et ma pointe de 14 centièmes qui a lâché. Mon noeud ne m'avait pas semblé fameux. Dommage que je n'ai pas réagi alors. On devrait toujours prendre le temps de refaire un noeud dont on n'est pas satisfait.
En tous cas, il appparaît de plus en plus que le ferrage gagne à être retardé. Un ferrage trop vif et c'est la casse assurée. Alors qu'un ferrage retardé et doux, surtout, se solde au pire par un loupé. On ne perd pas de mouche ! Sur cette sortie-là, j'ai dû en perdre 3 :-(
30.4.03
Les noeuds à utiliser pour un BDL
Conseil de Jean-Yves Brana (lu sur Gobages):
+ Pour les noeuds du bas de ligne : noeuds barils
+ Pour ceux de la pointe : noeuds universels ou noeuds du chirurgien
+ Pour le raccord du bdl à la pointe : boucle sur le 20/100 et raccord avec 1/2 noeud universel
+ Pour le raccord à la mouche : noeud de cuiller
... moi j'utilise désormais un autre noeud pour la mouche, qui semble plus fiable pour moi. Je vais essayer de retrouver la référence sur le web. Seuls souvenirs qui surnagent: Philippe Ballatore ou un pêcheur à la mouche qui a un site sur l'Autriche.
Sortie Lignon
Un conseil sur [gobages]
J'ai parlé trop vite: un membre de Gobages a bien répondu à ma demande :-) Pas vraiment sur les coins et les mouches car ça fait longtemps qu'il n'y est pas allé, mais il m'indique des rivièves pour lesquelles la réciprocité fonctionne; Ca, il n'en était pas question dans l'article de Pêche-Mouche.
Niveau de l'Ain
3617 INFORHONE
Je retrouve un papier où j'avais noté les explications de Jean-Yves à propos de la lecture des niveaux de l'Ain sur ce serveur Minitel (NB: il y a aussi un site Internet, mais pas forcément aussi fiable): Regarder le débit horaire à la station de Pougny. "Dernier relevé 30m3", ai-je noté... ce qui finalement ne m'éclaire pas vraiment !
29.4.03
Future sortie
le Lignon vers Fay-sur-Lignon (Haute-Loire)
Je prépare la prochaine partie de pêche dans le Lignon. Posé une question sur Gobages il y a deux jours à propos des secteurs et des mouches: encore aucune réponse. Heureusement, il en est question dans le dernier numéro du magazine Pêche Mouche et j'ai finalement les renseignements que je recherchais.
Donc je suis passé au magasin de pêche de Villeurbanne et j'en suis ressorti avec encore une demi-douzaine de mouches... Ca va vite et l'addition finit par être lourde. Acheté aussi, enfin, une pince pour écraser les ardillons. Ceux que l'on fait de nos jours sont petits comparés à ceux des mouches de mon père, mais tout de même efficaces - mêmesi j'ai toujours réussi à décrocher mes poissons (à l'aide d'une pince).
Hier j'avais trouvé le web de leur aapma, avec notamment un plan de leur secteur. Pratique, le web !
26.4.03
La Gère à Vienne
Gobage(s) frénétique(s) !
Je crois bien que je commence à me faire à la frustration des occasions manquées. C'est le métier qui rentre, et peut-être assez vite: n'est-ce pas de ses échecs que l'on apprend le plus ? Si c'est bien le cas, je devrais me réjouir de n'avoir pris aucune des deux truites que j'ai pourtant pu observer (et pêcher) longuement, juste devant moi. L'une d'entre elles a gobé frénétiquement à deux reprises - mais pas ma mouche !
A un moment pourtant, j'aurais pu croire à un signe favorable du destin: ces deux truites étaient postées précisément à l'endroit où j'avais pris ma première truite de l'année. L'une d'entre elles, du moins, car l'autre était située plus à droite, avant la chute. Les eaux de la Gère étaient assez basses, ce qui explique peut-être l'intérêt nouveau de ce poste où je n'avais pas revu de poissons depuis la première fois. La truite en question était plus belle que la première: une bonne trentaine de centimètres, donc :-(
Quant au gobage frénétique, j'ai posé la question sur la liste [gobages], précisément, pour comprendre ce qui s'était passé et si j'aurais dû pêcher différemment. On verra bien ce qui en ressortira.
A part ça, j'ai pu constater qu'une ablette ne valait pas deux truites - ce dont je me doutais ! Il y avait des centaines d'ablesses au pied de la chute qui conclut le secteur 1 (Alors que je n'en avais pas trouvé une seule à Grigny). J'ai voulu m'entraîner au ferrage, mais je n'avais pas de mouche adaptée: les fourmis de ma boite avaient un hameçon trop gros pour leur gueule (vue la taillle de celle-ci, on devrait plutôt parler de "bouche"). Second problème: j'avais énormément de mal à voir ce point noir sur l'eau et donc à voir quand elle était gobée - alors que c'était tout l'intérêt de l'exercice. Je n'ai donc pris qu'une seule ablette - en ferrant au hasard. Sympa tout de même. D'autant que cette taille de poisson m'a rappellé mon enfance.
Moins sympa pour l'ablette, que j'ai remise à l'eau un peu brutalement peut-être: elle s'est vite retrouvée le ventre en l'air. Promis, je ferai plus attention la prochaine fois. C'est fragile ces petites bêtes-là.
17.4.03
Rhône à Miribel-Jonage
Agréable pêche en waders - mais pas de prise
Rien touché ce coup-ci. Simplement moins de chance que sur les coups précédents, je crois : je suis conscient de ne pas pêcher assez bien pour limiter les effets du hasard. Moins de poissons actifs, et moins réguliers que la fois précédente : mathématiquement j'avais moins de chances d'en prendre, voilà tout.
Bah, sympa quand même avec ce beau temps. Je me sentais plus à l'aise en waders que la fois précédente et je me suis un peu plus avancé. Très confortable et agréable sensation de fraîcheur. Bref je ne suis pas terriblement frustré par cette bredouille. Je continue à prendre un grand plaisir à être au bord de l'eau; Deux extrêmes: j'ai observé un regroupement de centaines d'alevins de 2 mm de long près du rivage. Et un gros poisson est passé tout près de moi lorsque j'étais en waders (je crois qu'il a perofité du remous de mon sillage). Pas l'impression que c'était un chevesne, et il était plutôt au fond.
En tous cas, pour une fois je n'ai pas perdu de mouche ! Pourtant, j'étais passé au Pêcheur de la Cité pour me refourbir. J'ai peut-être découvert la raison de certaines casses : lorsque ma mouche se prend dans la ligne lors des lancers, il peut arriver que cela forme un noeud (je l'ai constaté ce coup-ci à deux endroits). Or le noeud affaiblit la ligne. CQFD.
Je suis tout de même assez mécontent de mon lancer cette fois-ci, car j'ai pris ma mouche dans ma ligne un très grand nombre de fois. J'ai encore de gros progrès à faire sur cette question rythme/puissance. J'espère que mon nouveau bouquin me permettra de faire des progrès.
15.4.03
Le Rhône dans le parc de Miribel-Jonage
UN BEAU CHEVESNE EN AVAL DES REMOUS DU PONT
mardi 15 avril - Aujourd'hui, les chevesnes étaient de sortie. A peine arrivé, et avant même de sortir le matériel, je vais regarder l'eau depuis le petit surplomb sous le pont. 4 ou 5 gros chevesnes patrouillent à côté du courant (mais de l'autre côté!). Pas hyper actifs, les pépères, ils gobent tout de même de temps en temps, mais mollement.
Attiré par ce groupe, j'entreprends la descente - canne non montée, encore dans son fourreau de tissu. Bien pratique, c'est un truc que j'avais lu dans Gobages: un pêcheur qui longeait d'abord la rivière avec sa canne ainsi protégée des accrochages. Pas grand-chose à dire: les poissons étaient trop loin pour les capacités de mon lancer, et de toute manière le courant est très fort et le dragage aurait été immédiat. Longue descente mais je m'en sors - le lendemain je verrai deux gamins arriver une une minute là où il m'a fallu un quart d'heure de crapahutage...
Donc finalement je renonce et me tape une remontée facilitée par le gros arbre mort. En fait j'étais venu avec mes wader-offerts-à-Noël, pour les inaugurer. C'est donc le moment de le faire. Et une fois arrivé en haut de la berge je vois qu'il y a une seconde patrouille de chevesnes plus en aval du pont, dans des remous qui sont cette fois du côté de ma rive.
J'enfile mes waders, je traverse le petit bras et m'installe à côté du banc de graviers. Il n'a pas fallu très longtemps pour que ça morde...
14.4.03
WEB - Prévisions météo à 5 jours (pour Lyon)
Un peu moins précises que celles de Météo France puisqu'elles ne distinguent pas matinée et après-midi. Mais un jour de plus (mais ça devient de moins en moins fiable!)
Utile tout de même, ne serait-ce qu'à titre de comparaison: Météo Consult chez Club-Internet
Ablettes dans le Rhône : une autre fois peut-être
JYB m'a proposé hier d'aller essayer l'ablette, mais un dimanche ce n'est pas possible pour moi. Il s'agissait du "Rhône court-circuité" - n tevtal, ra evir qebvgr (ncerf ireanvfba, zvyyrel ??): gbheare n tnhpur, ra qverpgvba qh onffva anhgvdhr (bh onffva qr wbhgr). cnffre nh-qrffhf qr yn ibvr sreerr rg p'rfg n 20z n qebvgr. crpure n y'ragerr, n y'raqebvg qr yn pbaarkvba qh onffva anhgvdhr nirp yr eubar.
Il utilise des mouches noires avec un petit hameçon de 24 - 26.
UN BLAGEON, PLUTOT !
Selon Mr B, mon rotengle de vendredi serait en réalité un blageon. C'est la ligne orange sur le flanc (ainsi que son excellente connaissance de la Gère je pense) qui le rend affirmatif. Sur une photo trouvée sur le web, c'est en effet exactement "mon" poisson. Il m'a dit que les blageons n'étaient pas faciles à prendre et que je m'en étais finalement bien tiré malgré mes loupés.
Le blageon, ai-je lu sur le web, se trouve dans les bassins du Rhin et du Rhône. Pas très connu : ça ne disait rien à Gilbert.
12.4.03
Sortie: la Gère à Vienne
UN ROTENGLE AVEC LA 8'6
Vendredi 11 avril - Mon premier blanc à la mouche et surtout le premier poisson de ce fouet. Pour l'occasion j'inaugurais une nouvelle soie: WF 6, histoire de mettre de mon côté toutes les chances de "charger" le fouet. Mais toujours la même mouche: la grise à corps jaune.
Plein d'éclosions encore une fois, mais vraiment pas des masses de gobages pourtant. S'agissait-il bien d'un rotengle ? Je me fie sourtout aux nageoires orangées (qu'on voit bien sur ce dessin) - mais pas trouvé de description de la ligne de couleur orange au milieu du corps. Difficile à dire pour la forme, d'autant que j'ai trouvé le ventre bombé (oeuf?). Peut-être que la photo en dira plus. Taille: une petite vingtaine de cm je crois.
J'ai loupé un autre poisson au ferrage (trop tôt peut-être) et j'ai également eu un refus. Bref: partie de pêche sympa. J'ai l'impression que je commence à trouver naturel d'attraper des poissons et que je vais être de plus en plus exigeant ! En outre, les bredpouilles risquent d'être frustrantes désormais - même si le fait d'être tranquille au bord de la rivière est déjà en soi un grand plaisir.
Où ? Quasiment au même endroit que la truitelle: haut du secteur 2, à la fin de la ligne de bulles. Pas mal de gobages à cet endroit-là aujourd'hui : banc de rotengles ? Pas facile car les poissons gobaient du côté de la berge opposée; Lorsque je parvenais à poser ma mouche à cet endroit-là le dragage arrivait très vite.
Sur la fin j'ai eu l'impression que je lançais mieux, un peu plus loin. Je vais persévérer avec ce fouet, même si pour l'instant je n'ai pas l'impression de le maîtriser tellement mieux que la 9'9 - qui apparaît en effet assez raide en comparaison, mais me semble peut-être plus précise. Je referai l'essai dans quelque temps, lorsque j'en saurai assez pour comparer.
Vu un beau gobage (répété) dans le lisse en aval du pont de fer entre 1 et 2. Hors d'atteinte pour moi je crois. Un pêcheur qui faisait l'acrobate de l'autre côté, après s'être bien placé pour pêcher ce gobage était en train de faire ses faux lancers pour sortir sa soie lorsqu'il s'est accroché dans une branche. J'ai compati car j'ai l'impression que cela m'arrive plus souvent qu'à mon tour. Ce coup-ci, j'ai perdu deux ou trois mouches sur des conneries. A plus de 2 euros la mouche ça va vite...
10.4.03
Web: Prévisions météo à Lyon
Prévisions à 4 jours pour Lyon offertes par Météo France. Dommage qu'ils ne disent rien du vent!
7.4.03
Découverte du Rhône dans le parc de Miribel-Jonage
Lundi 7 avril - J'ai suivi les indications de mon camarade pongiste Jean-Marc et je suis allé pêcher dans le Rhône, à l'intérieur du parc de Miribel-Jonage.
Trouvé un joli coin: sous le pont de l'autoroute! Décidément, on pourrait croire que j'ai un faible pour les décors urbains. Bref, un petit bras relativement accessible. Il y avait un blanc (quelle espèce?) posté que j'ai essayé de pêcher. Mais vraiment pas facile avec une berge encombrée (il va falloir que je me fasse juste assez de technique pour m'en sortir) + ce n'était peut-être pas la bonne mouche (moi, sorti de la A4...) + ce n'était peut-être pas un poisson gobeur finalement (mais ma mouche, une ancienne à mon père je crois, plongeait assez vite pourtant). Bref, il ne s'est pas déplacé une seule fois pour regarder cette mouche, mais je n'ai pas vraiment réussi à la lui présenter convenablement non plus.
Pas pu sortir beaucoup de soie (pas mal de vent): je n'ai pas vraiment eu l'occasion de sentir la 8'6. Juste assez pour sentir qu'elle est bien plus légère que la 9'9.
Bah, sympa quand même: une heure au bord de l'eau dans un nouveau coin, observé un poisson et tenté de l'attraper. Dans ces conditions la bredouille n'est pas vraiment frustrante.
4.4.03
Ce n'est que partie remise !
Vendredi 4 avril - Le vent dans la vallée du Rhône (Mistral sans doute) souffle, souffle. Bien trop fort pour tenter de sortir la soie aujourd'hui comme je l'avais prévu. Je suis pourtant impatient d'essayer la 8'6. Partie (de pêche) remise, donc, à la semaine prochaine j'espère.
3.4.03
28.3.03
TECHNIQUE - LE LANCER PARACHUTE
Le problème c'est que comme Monsieur Jourdain je crois que je fais des lancers parachutes sans le vouloir (et donc je ne sais rien faire d'autre).
"Le lancer parachute est celui qui se prête le mieux à ce type de pêche [NDLR: la nymphe] de part sa grande discrétion. De plus, il rend possible de longues dérives ainsi quune immersion rapide de la nymphe. Après quelques faux lancers verticaux, le posé est réalisé sans marquer darrêt lors du shoot avant. Le bas de ligne ayant soudainement perdu sa vitesse initiale ne se déplie pas, mais demeure en zigzag. La nymphe par son poids tombe à la verticale, tel un parachute. Il est important deffectuer le lancer suffisamment en amont pour laisser le temps à la nymphe de couler avant darriver devant le poisson convoité."
L'article dont cet extrait est issu (lui-même issu du site mouche.biz - pour une fois un nom de domaine marrant!) est consacré à la pêche à la nymphe, sujet auquel je commence à m'intéresser.
27.3.03
WEB - Un lien très utile pour connaître le niveau de la rivière d'Ain:
Situation hydrologique de la station Pont d'Ain (lien fourni sur [Gobages])
Il existe également un 3617 JESAISPASQUOI qui serait plus fiable. Mais je me contenterai de celui-ci ;-)
26.3.03
UNE BIEN JOLIE TRUITELLE
La chance continue à me sourire - car je ne pense pas être devenu un bon pêcheur en quelques jours. Mais tout de même, je sens que je fais de vrais progrès, en particulier pour l'observation. Et j'ai bien fait attention au ferrage...
Fiche technique: Sur la Gère, bien sûr : on ne change pas une équipe qui gagne ! Cette fois dans le haut du secteur 2 (au niveau de la zone de jeux). Mouche: toujours la "grise à corps jaune", cette fois pour une truite d'une quinzaine de centimètres. Au même endroit, fait monter de petites truitelles (moins de 10 cm)
Mardi 25 mars. Arrivé tard au bord de l'eau (péché de 14h30 à 16h seulement), je me suis dépéché d'aller voir si la belle truite manquée la dernière fois était toujours là. Eh oui, je restais toujours frustré de ce loupé. Ce sentiment subsistera certainement encore en raison de la taille de l'animal (pas évident que j'en accroche une aussi belle avant quelque temps), mais il est fortement atténué par cette toute dernière prise. Pour moi, le plus important c'est encore de sortir des poissons de l'eau, même s'ils ne sont pas bien gros.
La truite était bien là, postée dernnière une petite pierre, en train de gober (et se déplaçant volontiers pour le faire). Naturellement, elle m'a vu descendre l'ecalier et a filé se cacher sous le gros tuyau. J'ai eu beau attendre dans l'ombre du pont, elle n'est pas ressortie. Cela semble sans grand espoir - pourtant, je sens que je n'ai pas renoncé. Il faudrait que je sache comment l'attaquer sans descendre de l'escalier. Bah !
Que dire de la prise du jour ? Pas vraiment compliqué. J'ai vu un gobage dans une fin de courant. Ou peut-être l'ai-je plus entendu que vu: un de ces "flop" de petits poissons m'a-t-il semblé. En fait je crois qu'il y avait deux petites truites qui gobaient (il y avait eu des éclosions). D'abord un loupé au ferrage d'un gobage -mais si ça se trouve celle-ci était trop petite pour avoir pris l'hameçon). J'ai insisté dans la ligne de bulles et cette fois ça s'est si bien passé qu'il n'y a rien à dire: "Les gens heureux n'ont pas d'histoire".
Cette fois j'ai pris des photos, même si la truite n'a rien d'un trophée. J'ai eu du mal à la décrocher, mais je pense y être parvenu sans l'abimer. Je l'ai maintenu un peu dans l'eau avant de la relâcher, comme on le conseille pour qu'elle reprenne des forces (et en me penchant j'ai perdu dans l'eau mon outil à noeuds - dont je ne m'étais encore jamais servi !) Elle semblait en pleine forme quand elle est repartie. On se retrouvera peut-être un jour prochain...
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21.3.03
CASSE AU FERRAGE ?
Deuxième sortie sur la Gère, cette fois tout seul. Temps magnifique mais pas mal de vent, surtout de petites rafales par moments. Bilan: une belle truite manquée de peu (peut-être à cause d'un ferrage excessif), réussi à en faire monter une autre mais elle a refusé ma mouche - et de belles observations. Bref, très frustré de cet échec - qui domine encore la satisfaction d'avoir failli prendre ce poisson dans des conditions pas simples.
Je suis arrivé assez tôt, vers 11h. Pas la moindre éclosion. Aucun gobage en vue. Alors je me promène un peu et j'observe, histoire de m'entraîner à repérer les poissons. Donc c'est déjà un succès de distinguer une belle truite en train de ne nourrir de nymphes. Dans le grand plat entre le secteur 1 et le secteur 2. J'ai beaucoup de mal à juger de la taille de la bête. Peut-être une quarantaine de centimètres. Pour un peu, j'essaierais bien de lancer ma ligne, mais avec la route derrière et surtout la hauteur par rapport à l'eau cela me semble sans espoir. D'autant que cette truite ne gobe pas du tout. Ce qui n'est pas étonnant puisqu'il n'y a pas eu d'éclosions, CQFD. Donc je me contente de regarder.
14.3.03
Une rencontre de 30 cm pour l'ouverture
On aurait dit qu'elle m'attendait et me demandait de la prendre, tant cette truite a été coopérative. Ca se passait il y a trois jours, mardi 11. Sur la Gère à Vienne (Isère). J'ai eu beaucoup de plaisir à la relâcher. Je lui devais bien ça, non ?
En tous cas, elle m'a réconcilié avec la pêche - et en particulier la pêche à la mouche. Je n'étais pas vraiment fâché, disons que je commençais à me lasser de rentrer bredouille (expression qui ne s'applique pas vraiment à un adepte du "no-kill" puisque celui-ci par nature rentre toujours les mains vides).
Par où commencer ? D'abord des remerciements à JB qui m'a fait découvrir cette rivière l'année dernière la semaine précédant la fermeture. Je m'étais offert une demi-journée d'apprentissage avec ce guide de pêche professionnel rencontré grâce à la liste [gobages]. Connaissant mes difficultés à crapahuter en terrain accidenté, JB m'avait proposé d'aller sur la Gère: la rivière passe en pleine ville. C'est donc loin d'être un environnement bucolique mais c'est très facilement accessible. De plus, c'est à à peine trois quarts d'heure de Villeurbanne.
J'en finis avec mes remerciements: JB donc, est un pédagogue attentif qui a un peu rectifié ma technique et m'a surtout montré comment pêcher à la mouche. Pour pêcher à la mouche, dit-il, il faut pêcher le gobage. Ca ne rime à rien de "pêcher l'eau", on risque d'effrayer un poisson qu'on n'aurait pas vu. J'ai immédiatement adopté ce principe rassurant pour un pêcheur qui n'a pas passé suffisamment de temps au bord des rivières pour acquérir ce fameux "sens de l'eau" qui fait les meilleurs pêcheurs. JB m'avait proposé de faire l'ouverture sur la Gère avec plusieurs de ses amis samedi, le véritable jour de l'ouverture. Impossible pour raisons familiales - et en plus je suppose que les berges étaient bondées. Nous nous y sommes finalement retrouvés mardi. JB m'avait rappelé quelles mouches utiliser:
1. Araignées: la fameuse grise à corps jaune (A4 de Devaux) ou la 911 (de Devaux encore)
2. Cul de Canard (attention: ne pas graisser!)
3. Oreille de lièvre
J'étais arrivé au bord de l'eau depuis plus d'une heure et n'avais pas beaucoup fouetté car je n'avais vu (cru voir ?) que deux gobages. Je remontais de la partie la plus en aval de la rivière (avant le barrage), où j'étais resté un moment. J'avais dans l'idée d'aller sur le petit pool à côté du parking. Je comptais m'entraîner un peu à lancer. Et justement, alors que j'étais à une vingtaine de mètres, je vois deux gobages au même endroit en quelques secondes...
Sympa, elle m'attend...
(Le récit n'était pas terminé - je me souviens avoir eu des soucis avec Blogger au début en cas de textes longs. Alors je rendres et termine aujourd'hui 20.01.06 : c'est encore frais dans ma mémoire)
Je me positionne derrière elle, un peu sur le côté (à gauche). Je fouette, ma Grise à corps jaune se pose sur l'eau, la truite monte... pendue ! Je ne me souviens plus s'il a fallu que je relance plusieurs fois, en tous cas ça s'est passé comme dans un rêve.
Quel bonheur ! J'ai appelé JB qui pêchait un peu en-dessous pour qu'il m'aide à la décrocher - j'ai eu peur de faire mal à la truite en la serrant trop fort avec ma main gauche que je contrôle mal. Dommage, je me prive du plaisir de la remise à l'eau.
Une belle fario. JB me dit qu'elle fait 30 cm, ce qui dans certains coins de France comme l'Auvergne en fait une belle truite. Avec le recul, je reconnais les paroles d'un guide qui cherche à gonfler la performance de son client :-) Je suppose avec le recul qu'elle était plutôt dans les 25 cm. Mais franchement, cela ne faisait aucune différence pour moi. Oui, quel bonheur et quel début de saison !
Dire que j'aurais pu facilement passer à côté : je discute un peu plus tard avec un pêcheur (moucheur ?) qui avait pris une belle truite 40+ (pas remise à l'eau, celle-ci). Je lui raconte que je viens de prendre ma première truite, en lui indiquant l'endroit. Il me dit qu'il l'avait vue gober mais ne l'a finalement pas attaquée. Je ne me souviens pas pourquoi. Aujourd'hui je sais : celle-ci était pour moi :-)
Pourquoi ce carnet web ?
Certainement pas pour attirer les projecteurs ! C'est juste histoire de collecter mes souvenirs et les astuces que je découvre ici et là et risque d'oublier.
Qui sait ? Cela sera peut-être utile à d'autres moucheurs débutants... Mais je peux très bien me passer de lecteurs en réalité, et ne compte faire aucune publicité à ce "blog".